L’application de traçage du NHS pour lutter contre le Covid-19 va commencer sa phase de test. Mais seulement un nombre limité d’utilisateurs pourra s’en servir pour le moment.
Grant Shapps, secrétaire d’État aux transports, a annoncé que la phase de test de l’application de traçage destinée au Covid-19 allait débuter cette semaine. Cet essai, qui se déroulera sur l'île de Wight, permettra au gouvernement et aux services de santé d’essayer en conditions réelles l’application. Celle-ci sera d’ailleurs au cœur de la stratégie de déconfinement que le gouvernement britannique entend dévoiler dans les jours qui viennent. L’application sera en test pendant les prochaines semaines, pour une sortie grand public d’ici à la fin du mois si l'expérimentation est concluante. L'île de Wight n’a pas été choisie au hasard pour cet essai. Cette petite île située dans la Manche est tout d’abord isolée du reste du Royaume-Uni. De plus, avec sa population moins dense il est plus facile de tracer les infections. Ce n’est pas la première fois que l'île de Wight est choisie pour des tests, puisque des drones sont utilisés depuis fin avril sur cette même île pour livrer le matériel médical.
Une prévention à grande échelle
Si l’application est concluante, le secrétaire d’État aux transports a néanmoins annoncé qu’il faudrait que 50% à 60% de la population la téléchargent pour qu’elle soit efficace à grande échelle. Les passagers arrivant depuis l’étranger dans les aéroports du pays pourraient peut- être être obligés de la télécharger également si des mesures plus strictes sont mises en place. Le gouvernement a également promis de recruter 18.000 contact-tracers d’ici à mi- mai. En Belgique, des contact-tracers sont déjà en place et permettent de suivre et retracer le parcours des personnes contaminées par le Covid-19 et de leur entourage, afin de pouvoir casser la chaîne de transmission.
En attendant le lancement de l’application, M. Shapps assure que toutes les données présentes sur l’application seront anonymes. L’âge, le sexe et le code postal que pourra demander l’application resteront confidentiels. Reste à savoir si les habitants du Royaume- Uni vont accepter de télécharger l’application et si des solutions alternatives seront proposées aux personnes ne possédant pas de smartphone.
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