La pilule a du mal à passer pour l’agence européenne du médicament

Par Marie Colombier | Publié le 22/02/2019 à 10:18 | Mis à jour le 22/02/2019 à 10:24
Photo : Rawpixel - Unsplash
Pilule a du mal à passer pour agence européenne du médicament

L’agence européenne du médicament va quitter Londres le 1er mars avec une facture exorbitante. Elle n’a pas obtenu la résiliation de son bail et devra verser 20 millions d’euros par an jusqu’en 2039.

L’agence européenne du médicament installée dans ses locaux de Canary Wharf avait obtenu un bail de longue durée prévu jusqu’en 2039. C’est une pratique courante au Royaume-Uni. Les locataires s’engagent sur une longue durée avec un revenu fixe. Tout le monde y trouve son compte.

Sauf que rien ne laissait présager que l’agence devrait quitter le Royaume-Uni. Le vote en faveur du Brexit a changé la donne et l’agence, tenue légalement d'être installée dans un pays membre de l'Union européenne, doit déménager pour les Pays-Bas. Après une tentative avortée de rupture du bail à l’amiable, la Haute Cour de justice donne raison aux propriétaires, le Canary Wharf Group. Le droit anglais ne considère donc pas le Brexit comme « un événement inattendu pouvant modifier les conditions d'exécution d'un contrat ». L’agence européenne se voit obligée de continuer à verser ses loyers après son départ du Royaume-Uni. S’il est vrai que cette décision est un réel soulagement pour le secteur immobilier britannique, évitant ainsi une série de résiliations chaotiques, le Brexit risque de laisser une facture salée à tous ceux qui souhaitent se défaire de leurs baux.

1 Commentaire (s) Réagir
Commentaire avatar

Boba lun 25/02/2019 - 10:34

L’agence n’est pas une société privée et l’Union européenne peut faire payer les Anglais en ajoutant cela a l’addition de sortie qui est déjà de 40 milliards, pour quelques millions de plus ou de moins je pense pas que ca change grand chose. Mais pour les sociétés privées c’est une autre histoire et tout le monde sera perdant. Effectivement il sera difficile le de rompre les baux mais il sera aussi difficile pour les propriétaires de les renouveler au même prix ! Qui voudra prolonger son bail de 20 ans à moins d’obtenir des réductions alléchantes ?!?!

Répondre
À lire sur votre édition locale
À lire sur votre édition internationale