La perspective d’une sortie de l’Union Européenne sans accord se précise. Dans une intervention télévisée le Premier ministre Boris Johnson a déclaré que le dernier sommet de négociation n’avait pas permis l’organisation d’une relation semblable à celle de l’UE et du Canada avec comme bases « l’amitié et le libre-échange ». Il accuse les Européens de ne pas avoir « négocié sérieusement la plus grande partie de ces derniers mois ».
S’il n’utilise pas le terme no-deal, Johnson appelle les « entreprises », les « transporteurs » et les « voyageurs » à « se préparer » à une relation basée « sur les principes simples du libre-échange mondial », correspondants aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce qui vont définir les relations commerciales s’il n’y a pas d’accord. Il précise néanmoins que tout cela peut changer si les Européens enclenchent un « changement fondamental dans leur approche » des négociations.
Le feuilleton du Brexit est long et imprévisible et un retournement de situation est encore possible, les négociations ne s’arrêtant pas, mais le Premier ministre n’avait jusqu’ici jamais évoqué aussi directement la perspective du no-deal. Les négociateurs de l’UE se déplaceront à Londres la semaine prochaine.
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