En avril 2018, le tabloïd le plus lu d’Angleterre avait qualifié Johnny Depp de « mari violent ». Un procès contre le journal a débuté il y a deux semaines. Il est désormais sous les feux de la rampe, en plein période de transition du Brexit et de crise sanitaire.
L’acteur hollywoodien, célèbre tête d’affiche de Pirate des Caraïbes et Edward aux mains d’argent, doit être entendu pendant trois semaines durant devant la Cour Royale de justice, à Londres. Il poursuit le groupe News Group Newspaper (NGN), éditeur du journal The Sun, en diffamation.
Une réaction a l’un des titres parus sur le site internet du tabloïd en avril 2018 : « Comment JK Rowling peut-elle se satisfaire du casting dans lequel figure le mari violent Johnny Depp, pour son nouveau film Les Animaux fantastiques ? »
Deux ans plus tard le journal ne revient pas sur ces propos et entend se défendre. Il compte notamment sur les témoignages de l’ex-épouse de l’acteur, Amber Heard. Entendue pendant trois jours, elle a déclaré avoir été agressée à de multiples reprises par Johnny Depp durant leurs deux années de mariage, entre 2015 et 2017.
Une relation explosive
« Il me jetait des bouteilles comme des grenades ». L’actrice américaine de 34 ans a fait état d’au moins 14 épisodes de violences conjugales. Elle se souvient en particulier d’une scène, lors d’un déplacement en Australie, en décembre 2015. L’acteur aurait ingéré ce jour là une dizaine de comprimés d’ectasy, avant de se blesser au doigt avec une bouteille de vodka.
«Il a commencé à prendre des bouteilles une à une et à les lancer comme des grenades, une après l’autre, dans ma direction… J’ai senti le verre se briser derrière moi, je me suis cachée mais il n’a pas arrêté ».
Selon ses propos, Johnny Depp l’aurait menacée de mort plusieurs fois. Il aurait aussi tenté de l’étouffer avec un coussin. Il serait même allé jusqu’à la blesser gravement au visage.
« Des canulars, des mensonges »
L’acteur nie en bloc les 14 chefs d’accusation qui lui sont reprochés. Il reproche à son ex épouse de vouloir le faire passer pour un « imbibé, un sauvage, un monstre ». Lui en revanche se dit « gentleman du sud ». Originaire du Kentucky, il revendique une « culture d’intégrité, d’honnêteté et de respect des femmes ».
Une version défendue par ses deux ex-compagnes lors du procès contre NGN. « Impossible à croire » en effet pour Vanessa Paradis et Winona Ryder. Elles l’on décrit dans leurs témoignages comme un homme « humble et respectueux ». Ce procès « VIP » devrait durer encore une semaine au moins à Londres.
Pour ne rien perdre de l'actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !