TFL ou RATP ? Central line ou ligne 1 ? Un flux croissant d'expatriés français passe du métro parisien au tube londonien comme du coq à l'âne. Petit tour d'horizon des attributs de ces moyens de transport que nous adorons détester
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Flux de voyageurs
Le métro parisien transporte plus de quatre millions de voyageurs par jour, ce qui en fait le 7e métro le plus fréquenté au monde. Le tube londonien arrive à la 11e place, mais la réalité se ressent souvent autrement. Alors que les métros parisien et londonien sont tous deux bondés aux heures de pointe, le flux de voyageurs dans le métro parisien est rendu plus efficace par des couloirs assez larges et de nombreuses sorties. Le tube, en revanche, est victime de son ancienneté (la première ligne de métro fut inaugurée en 1863) et dispose le plus souvent de couloirs extrêmement étroits et d'une ou deux sorties, qui bloquent le voyageur à l'intérieur de la station.
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Perturbations et efficacité
Pannes de signalisation, changements de conducteur, vols de câbles (en raison du prix croissant du cuivre), le tube semble regorger d'incidents perturbant le trajet des voyageurs. En cas de bon fonctionnement du réseau, l'agent présent sur le quai ne manquera pas de vous faire fièrement remarquer : "there is a good service on ALL underground lines" (il y a un bon service sur toutes les lignes). Il faut cependant saluer le design efficace du tube, dont les sièges longeant la paroi laissent plus de place aux voyageurs debout. Si le métro parisien est relativement efficace et rapide, il peut être rapidement paralysé en période de grève, ce que ne conçoivent pas nos amis anglais.
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Propreté, sécurité et civisme
Si le métro parisien est connu pour son odeur fétide et ses voyageurs au regard parfois trop insistant, le tube est un modèle de propreté et de sécurité qui rend le voyage sinon rapide du moins agréable. Les Anglais remportent également la palme du civisme : contrairement aux Parisiens, les voyageurs londoniens n'insistent pas lorsqu'un métro est plein et attendent sagement, The Evening Standard à la main, que le prochain arrive. Les personnes âgées se voient souvent offrir un siège, alors que les pins « baby on board » portés par les femmes enceintes font se lever tous les voyageurs.
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Tarifs
Paris a beau être l'une des villes les plus chères au monde (6e pour Paris et 17e pour Londres, d'après le dernier classement de The Economist Intelligence Unit), le prix du transport en commun y est relativement raisonnable. À Londres, c'est là que le bât blesse. Les tarifs du tube ont augmenté de 6% en janvier 2012, pour faire face à de coûteux travaux de rénovation. Une Oyster card mensuelle zones 1-2 coûte aujourd'hui £112.20, soit plus du double de son équivalent français, le pass Navigo.
Finalement, si le métro parisien semble aujourd'hui offrir le meilleur rapport qualité/prix, les travaux de rénovation gargantuesques du tube laissent espérer de futures améliorations.
Zoé Tabary (www.lepetitjournal.com/londres) lundi 27 février 2012
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