

A moins de disposer d'un salaire annuel équivalent au PIB par habitant d'un micro-Etat, s'aventurer sur le marché immobilier londonien est souvent une traversée du désert. Devenir propriétaire dans la capitale relève de plus en plus d'un mirage. A mesure que l'accès à la propriété immobilière et aux logements sociaux continuent de reculer, de plus en plus de Britanniques s'en remettent - non pas à leur tente Quechua (pas encore du moins) - mais à la location de particulier à particulier pour leur logement. D'après une étude conduite par l'agence immobilière Knight Frank et Yougov auprès de 10 000 locataires, près d'un quart des ménages britanniques - 5,8 millions - loueront leur logement de particulier à particulier d'ici 2021. Si le nombre de propriétaires dans l'immobilier reste prédominant (14,3 millions), le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe avec le taux de propriété immobilière le plus bas - 64,6 % contre 70 % en moyenne en Europe selon les derniers chiffres d'Eurostat. L'étude de Knight Frank révèle également que les raisons du passage à la location privée sont principalement économiques. 30 % des sondés ont déclaré louer leur logement afin d'économiser pour un futur achat immobilier. 21 % ont expliqué que la location leur permettait d'habiter un quartier dans lequel ils n'auraient jamais eu les moyens d'acheter suivis de 18 % estimant que payer un loyer est plus économique que de rembourser un crédit immobilier.
Antoine Engels (www.lepetitjournal.com/londres), le 29 juin 2017

























