La stratégie de vaccination permet une lutte active contre le coronavirus, mais son efficacité face au risque d’hospitalisation est parfois remise en cause par le maintien des chiffres en Grande-Bretagne.
65,2% de la population britannique est totalement vaccinée, en date du 5 septembre. Durant l’été 2021, les personnes non vaccinées avaient statistiquement plus de risques d’être hospitalisées : selon les déclarations de Patrick Vallance, en juillet, 60% des personnes admises aux hôpitaux britanniques atteintes du Covid-19 étaient non-vaccinées. En août, les chiffres ont évolué légèrement en raison du variant Delta ; ainsi, 55,1% des malades hospitalisés n’étaient pas vaccinés.
La situation actuelle est encore plus parlante, puisque presque trois-quarts des patients du Covid-19 hospitalisés ne sont pas vaccinés. On estime par ailleurs que 143 600 hospitalisations auraient été évitées pour les plus de 65 ans en Angleterre grâce au programme de vaccination. Toutefois, il s’agit de prendre garde aux biais statistiques puisque la hausse de la part de la population vaccinée induit logiquement sa plus grande représentation dans les hospitalisations. Il reste clair cependant que la vaccination protège largement contre les formes graves de la maladie en réduisant considérablement les cas symptomatiques, et rendant donc les personnes vaccinées moins susceptibles d’être hospitalisées.
Pour autant, les analystes n’en demeurent pas moins prudents. Le gouvernement britannique a suivi une route escarpée en prenant le parti d’un arrêt brutal de toutes les restrictions sanitaires pendant l’été, en misant sur l’immunité collective à venir de sa population. Mais les spécialistes rappellent à l’ordre : octobre pourrait être synonyme d’un retour des restrictions, si les statistiques épidémiques ne s’améliorent pas.
En parallèle, en France, le ministre de la Santé Jérôme Salomon annonce avec optimisme que le nombre de nouveaux cas a baissé de 20% cette semaine