Il est de plus en plus présent, sur les packagings de grandes marques, dans les signatures de mails, et même dans certaines publicités. Le label B-Corp attire l'œil de jeunes travailleurs, mais pourquoi est-il autant recherché ? Il garantit simplement qu’une entreprise agit pour la société et pour l’environnement : “Ce n’est pas juste une étiquette qu’on colle, c’est un vrai changement de manière de travailler”, explique Sébastien Lepez, fondateur de l’agence média JOLT Digital, qui nous en parle plus en profondeur.


La certification B-Corp, un nouveau sigle, de plus en plus recherché par certains jeunes travailleurs, mais pourquoi et d'où vient-il ? Dans les faits, le label “évalue les entreprises à travers un processus rigoureux. Ainsi, chaque société doit répondre à près de 200 questions couvrant des dimensions sociales, environnementales et de gouvernance,” nous explique Sébastien Lepez, fondateur de l’agence média JOLT Digital.
Certaines normes primordiales dans une entreprise y sont passées au crible : réduction de l’usage du plastique, respect des collaborateurs avec des salaires équitables, conversion des stagiaires, redistribution des bénéfices sous forme de bonus, choix responsables des fournisseurs, contribution à l’écosystème local…
Sébastien Lepez a justement obtenu le label, fruit d’un travail de longue haleine qui a commencé il y a 7 ans en Asie : “Ce n’est pas une formalité administrative : il faut des preuves, des documents, et une vraie remise en question de sa manière de travailler”, détaille-t-il. Son équipe a travaillé plus d’un an sur le dossier, avant de soumettre sa candidature fin février 2025. Après un examen de plusieurs mois, JOLT Digital, bien présent à Londres et qui travaille déjà avec des clients en Europe, décroche la certification en mai 2025.

Le B-Corp résonne avec les aspirations de nouvelles générations
Les jeunes talents d’aujourd’hui ne se contentent plus d’un bon salaire ou de perspectives de carrière"
Certaines entreprises peuvent d’ores et déjà dire adieu au B-Corp : Total Énergies dans le pétrole, Primark ou Shein dans la fast fashion, et les géants du tabac. Leur fonctionnement est incompatible avec le label, qu’il s’agisse de pollution, de conditions sociales précaires ou de chaînes d’approvisionnement controversées, comme le travail forcé des Ouïghours en Chine.
Pour Sébastien Lepez, le statut est bien plus qu’un outil de communication, comme d’autres sigles peuvent l’être : “Les jeunes talents d’aujourd’hui ne se contentent plus d’un bon salaire ou de perspectives de carrière. Ils veulent être fiers de leur employeur, s’assurer que leur travail contribue à un avenir durable et trouver un véritable équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.”
Une communauté mondiale encore en pleine expansion
Si le critère est encore relativement méconnu dans le secteur de la communication, il est déjà bien installé chez certaines marques internationales. Innocent, Patagonia ou Tenzing par exemple, n’hésitent pas à l’afficher. En Asie, seules quelques agences ont obtenu la certification, ce qui place JOLT Digital parmi les pionniers et fait la fierté de Sébastien.
Rejoindre cette communauté, “c’est entrer dans un réseau international où les entreprises s’entraident et partagent leurs bonnes pratiques”, soutient le fondateur. C’est aussi un avantage autre : dans les appels d’offres, mentionner le statut B-Corp apporte une crédibilité supplémentaire. Sébastien en est d’ailleurs convaincu, cette reconnaissance deviendra bientôt incontournable, notamment dans un contexte où la durabilité est de plus en plus exigée par les marques et leurs fournisseurs.

“Redessiner la manière de travailler à l’avenir”
Le label a d’ailleurs changé la manière de travailler chez JOLT Digital. L’agence a “commencé à regarder ses fournisseurs avec un autre regard”, se demandant si chacun de ses partenaires partageait des valeurs responsables. “Notre contribution est peut-être infime, mais si toutes les entreprises faisaient un pas dans cette direction, l’impact collectif serait énorme”, souligne Sébastien Lepez.
Dans quelques années, ce ne sera plus seulement la performance qui comptera pour les entreprises : il faudra aussi prouver un impact positif, pour la planète et pour leurs équipes : “Ça peut nous amener à une évolution qui redessine la manière de travailler, et qui pourrait bien transformer profondément notre rapport à l’entreprise”, conclut le fondateur de JOLT Digital.
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