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L’élévation du niveau de la mer menace désormais 200.000 habitations en Angleterre

Les inondations en Angleterre seront de plus en plus fréquentesLes inondations en Angleterre seront de plus en plus fréquentes
Chris Gallagher - Unsplash
Écrit par Colin Porhel
Publié le 15 juin 2022, mis à jour le 15 juin 2022

Un tiers des côtes anglaises est concerné, selon l’étude publiée dans la revue Ocean and Coastel Management, qui met particulièrement l’accent sur le sud-ouest, l’est et le nord-ouest du pays.

 

Parmi les villes et districts qui présentent un risque important de submersion, tous ne pourront être sauvés, selon les auteurs du rapport, citant les nombreuses contraintes financières.

 

« Nous avons besoin d’ouvrir un débat honnête afin de déterminer les lieux que nous retenons et ceux que nous ne retenons pas, dans l’objectif de soutenir au mieux les territoires concernés. (…) Il n'y aura pas d'argent, selon les règles de financement actuelles, pour protéger tout le monde », explique le scientifique Paul Sayers, qui a participé au projet.

 

Un avertissement important après celui du Groupe d’experts intergouvernemental pour le climat (GIEC), qui estimait dans son dernier rapport que l’Angleterre n’était ni « adaptée » ni « préparée » aux changements climatiques et devra faire face à des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes dans les prochaines années.

 

30% des côtes anglaises en danger

Dans l’hypothèse optimiste d’une hausse des températures de 2°C d’ici à 2100 – le GIEC estimant que ce seuil sera dépassé dès 2050 – 160 000 habitations devraient être déplacées. Un chiffre qui s'ajoute aux 30 000 à 35 000 propriétés déjà été identifiées comme étant à risque. Près de 30% des côtes sont concernées.

 

Outre la fréquence plus importante des inondations sur la côte et dans les estuaires, l’élévation du niveau de la mer accélère également l’érosion par des vagues plus grandes et plus puissantes.

 

Un fait qui concerne également Londres, qui devrait faire face à davantage de débordements de la Tamise, dus au dérèglement climatique. Mais dans ce cas précis, « le barrage et tous les remblais déjà construits », ainsi que la possibilité de les rehausser, atténueront néanmoins les conséquences pour les citadins, conclut Paul Sayers, dans un entretien accordé à la BBC.