En réponse à la sécheresse subie par la capitale britannique, des mesures de restriction d’eau seront mises en place à partir du 24 août. Une décision destinée à préserver le niveau d’eau des réservoirs, déjà largement inférieur à la normale.
Critiquée pour son refus d’instaurer des mesures de restrictions d’eau malgré les déclarations du Met prouvant, statistiques à l’appui, que le mois de juillet de cette année avait été le plus sec en Angleterre depuis 1935, la Thames Water semble avoir changé d’avis. À partir du 24 août prochain, les quinze millions d’habitants que comptent Londres et la région d’Oxford ne pourront plus arroser leur jardin, remplir leur piscine ou même nettoyer leur voiture à l’aide d’un tuyau d’arrosage.
Jusqu’ici, la compagnie de gestion des eaux appelait seulement les Londoniens à faire preuve de bon sens quant à leur consommation, en leur conseillant notamment de fermer le robinet pendant le brossage de dents ou de passer moins de temps sous la douche. Plusieurs sociétés avaient néanmoins choisit de restreindre l'utilisation d'eau, principalement dans le sud du pays et dans le Yorkshire. Au total, près de trente millions de personnes sont désormais concernées par de telles mesures. De son côté, la Thames Water s’est engagée à tout mettre en œuvre pour résorber les nombreuses fuites d’eau constatées dans la capitale.
La source de la Tamise asséchée
Outre le niveau d’eau extrêmement bas observé dans les réservoirs, la sécheresse provoque également des conséquences quasi inédites pour l’environnement local. Deuxième fleuve le plus long du Royaume-Uni après la Severn, la Tamise se tarit anormalement, au point que sa source, située à l’origine à l’extérieur de Cirencester, se soit déplacée de huit kilomètres en aval.
« Suite au temps sec prolongé, la source de la Tamise dans le Gloucestershire s'est asséchée, avec un débit à peine perceptible » à Someford Keynes, a confirmé Robin Collins, responsable des sections politiques et sciences au Rivers Trust. « En raison du dérèglement climatique, nous pouvons nous attendre à ce que la fréquence et la gravité de ces périodes de sécheresse et de pénurie d'eau s'intensifient, avec une concurrence accrue pour une ressource qui se raréfie et des impacts dévastateurs sur la vie aquatique », a-t-il ajouté, inquiet. Et après une période de canicule, les experts alertent désormais sur de probables inondations, le sol étant trop sec pour absorber la pluie.