Entre Djokovic et fraises à la crème, tout ce qu’il faut savoir pour Wimbledon 2023

Le légendaire tournoi de Wimbledon va s’ouvrir le 3 juillet prochain, et ce jusqu’au 16 juillet, alors que le simple messieurs et le simple dames célèbrent respectivement leurs 136e et 129e éditions. Alors que les qualifications suivent en ce moment leur cours, les favoris ont effectué leur transition de la terre battue au gazon, gonflant leur palmarès au passage pour certains. Cependant à Wimbledon, le sport a beau être roi, c’est la tradition et le protocole qui dominent. 

 

La tenue blanche : incontournable et indissociable de Wimbledon

Lorsqu’on pense à Wimbledon, les premières choses qui viennent à l’esprit sont les tenues blanches et immaculées des joueurs et joueuses qui vont s’affronter tout au long de la quinzaine (ou fortnight, comme on dit outre-Manche). Auparavant obligatoire sur tous les tournois du Grand Chelem (Wimbledon, Roland Garros, US Open, Open d’Australie), ce code vestimentaire n’a maintenant cours qu’à l’occasion de la compétition londonienne. Un code chic et distingué cher aux Britanniques et encore plus strict qu’il n’y paraît : il dispose même de ses propres 10 commandements. 

En 2013, le Suisse Roger Federer avait dû changer de chaussures en plein tournoi à cause des semelles oranges qu’il arborait, notamment en raison de l’interprétation de la première règle : « Les compétiteurs doivent être vêtus d'une tenue de tennis appropriée qui soit presque entièrement blanche et ce, à partir du moment où le joueur entre sur le pourtour du court ». Une seule exception : les joueuses portant des sous-vêtements « solides » de couleur moyenne ou foncée, sous réserve que ceux-ci ne soient pas plus longs que le short ou la jupe portés. On ne rigole pas avec le blanc sur le gazon londonien. 

 

Fraises à la chantilly, Pimm’s… les traditions alléchantes de Wimbledon

Au Royaume-Uni, Wimbledon rime avec fraises à la chantilly. Sans aller jusqu’à dire qu’une grande partie du public se déplace exclusivement pour les déguster, les fraises à la crème de Wimbledon font la renommée de l’événement, presque autant que le tennis ! Selon le site officiel du tournoi, plus de 38,4 millions de tonnes sont dégustées chaque année, soit pratiquement 2 millions de fraises au total. Pour accompagner le tout, quoi de mieux qu’une boisson bien british ? Nous parlons bien sûr du Pimm’s, une liqueur à base de Gin très populaire, surtout en Angleterre. Comme pour les fraises, de grandes quantités sont consommées au cours du tournoi : environ 300.000 verres sont servis chaque année. 
 

Quand les joueurs doivent s’incliner devant le roi Charles III

Parmi tous les boxes présents dans les tribunes du Centre Court, il en est un peu plus spécial que les autres : celui de la famille royale, installé en 1922. Jusqu’en 2002, les joueurs devaient faire la révérence à leur entrée sur le court en cas de présence d’un membre de la famille royale dans ledit box. A partir de 2003, cette obligation ne demeure que si la reine ou le roi du Royaume-Uni assiste au match sur le court central de Wimbledon. 

 

Federer de retour dans son jardin en compagnie de Kate Middleton

La légende suisse du tennis Roger Federer et la princesse de Galles Kate Middleton ont partagé un moment privilégié sur le gazon de Wimbledon. A l’occasion d’un match de double, ils ont pu échanger quelques coups de raquette et également participer à l'entraînement des jeunes ramasseurs de balles. L’épouse du prince William a même pu demander conseil au recordman de titres à Wimbledon, et pas seulement raquette en main. Et elle a pu découvrir une autre spécificité du tournoi : les ramasseurs de balles ne peuvent pas attraper une balle de volée et sont obligés de laisser un rebond avant de mettre la main dessus. « En Australie, ils l’attraperaient directement, mais pas ici », lui explique l’homme aux 20 titres du Grand Chelem. 

 

« Poland Garros » : Iga Swiatek reine de la terre battue remporte son troisième trophée

Swiatek, Sabalenka, Rybakina… les favorites du tournoi

Impériale depuis 2 ans, la numéro une mondiale de 22 ans, Iga Swiatek, roule sur le circuit féminin et figure logiquement parmi les favorites à Wimbledon. Sans ce statut et sa supériorité sur ses adversaires, il serait pourtant difficile de la voir comme telle en raison de ses précédents résultats sur gazon, elle qui n’a jamais dépassé le stade des 8èmes de finale au All England Club. Derrière elle, Aryna Sabalenka (n°2) et Elena Rybakina (n°3 et tenant du titre) se positionnent comme une de solides prétendantes, comme tout le top 10 du circuit WTA qui sera à l'affût. Côté français, Caroline Garcia représente la plus grande chance française d’aller au bout.

 

Djokovic à la poursuite d’un 8e titre, Alcaraz en pleine bourre 

Rafael Nadal étant toujours absent des courts, le vieux loup qu’est Novak Djokovic se retrouve une nouvelle fois seul face à la meute de jeunes joueurs aux dents longues à ses trousses. Quadruple tenant du titre, un record de 23 titres du Grand Chelem au compteur, et ne s’inclinant toujours pas face à la jeune génération, il apparaît comme le grand favori à sa propre succession. 

De son côté, Carlos Alcaraz, numéro 1 mondial et autre favori, continue à démontrer que la valeur n’attend pas le nombre d’années. Plus jeune numéro un mondial, plus jeune à gagner le Masters 1000 de Miami, et maintenant cinquième plus jeune joueur de l’histoire à s’imposer sur toutes les surfaces du circuit après sa victoire au tournoi du Queen’s. Malgré sa défaite face à Djokovic en demi-finale de Roland Garros, l’Espagnol semble être le seul à l’heure actuelle à pouvoir faire tomber le Djoker. Il ne faut cependant pas oublier les grands compétiteurs du classement ATP car ils sont nombreux à se masser au portillon pour arracher le trophée ô combien prestigieux de Wimbledon : Rune, Tsitsipas, Zverev, Auger-Aliassime, Medvedev, tous ont leur mot à dire. Ce dernier fait d’ailleurs son grand retour sur le gazon londonien grâce à la levée de l’interdiction aux joueurs russes et biélorusses de participer au tournoi. Il devra cependant concourir sous une bannière neutre. Les espoirs français pour le simple messieurs, en attendant de voir quels joueurs s’extirperont des qualifications, reposent principalement sur Adrian Mannarino, Richard Gasquet et Ugo Humbert, déjà intégrés au tableau final et qui ont connu de bons résultats à Wimbledon par le passé. 

 

Comment se procurer des places et se rendre à Wimbledon ?

Si l’attribution de billets pour l’illustre tournoi s’est poursuivie en juin, le tirage au sort est clos depuis longtemps. Il est cependant toujours possible d’obtenir ces précieux pass d’entrée de différentes façons, comme indiqué sur le site officiel de Wimbledon : 

 « - La vente de billets le jour même sera à nouveau possible via The Queue, y compris jusqu'à 500 places premium sur chaque terrain.

- Les invités présents sur place pourront également profiter du système de revente de billets.

- D'autres options sont possibles, notamment l'achat de tickets Debentures auprès de revendeurs du marché secondaire.

- La vente de billets retournés sera réservée aux personnes n'ayant pas participé au tirage au sort, en raison de la disponibilité limitée de ces billets cette année. Les personnes éligibles recevront un courriel expliquant comment accéder à la revente.

- L'intégrité des billets continuera d'être de la plus haute importance, une seule paire de billets étant disponible par foyer. »

Pour s’y rendre, la tâche est beaucoup plus simple. L’enceinte du stade est accessible en métro par la District Line (descendre à Southfields) et la Main Line (descendre à la station Wimbledon). Depuis Southfield, il faudra compter 5 minutes de marche pour atteindre l’entrée du parc, où The Queue se situe, 15 minutes pour la porte 1 et 20 minutes pour la porte 2. Les bus 69, 493 et 639 y amènent également.