L’entreprise irlandaise spécialisée dans la « fast fashion » proposera, dès la fin de l’année, un système de click and collect à ses clients. L’expérimentation concerne 25 magasins du nord-ouest de l’Angleterre.
Plus de 50 ans après sa fondation, Primark cède à son tour à la pratique du click and collect. Un véritable changement de politique pour celle qui constituait l’une des dernières multinationales du secteur textile à refuser la vente en ligne. Même au plus fort de la crise due à la pandémie, et alors que le chiffre d’affaires de l’entreprise chutait de 24% en un an, son PDG, Georges Weston, refusait de se lancer dans le e-commerce.
« Je pense que le Covid-19 a davantage démontré la force de Primark que sa faiblesse. Ce que nous avons vu avec Primark, c'est que lorsque les gens peuvent faire des achats, ils préfèrent le faire avec nous plutôt qu'en ligne », affirmait-il alors, considérant que la vente à distance n’était pas économiquement viable compte tenu des faibles prix de vente de l’entreprise.
Des choix multipliés par deux pour le consommateur
La forte demande des clients a néanmoins eu raison des convictions de la marque. Son nouveau site, qui permet aux clients de parcourir sa collection complète et de vérifier la disponibilité des articles avant de se rendre en magasin, a vu son audience grimper de 60% depuis avril.
« Nos magasins de taille moyenne ne peuvent stocker qu'une gamme limitée et pour ces clients, le nombre d'options disponibles va largement doubler, augmentant encore plus pour les clients de nos petits magasins », s’est justifiée Associated British Foods, propriétaire de la chaîne. Dans un premier temps, seule la gamme enfant sera concernée par le click and collect.
La vente à domicile écartée par l’entreprise
Si Primark s’engage progressivement dans l’e-commerce, la vente à domicile ne semble pas à l’ordre du jour selon Georges Weston, qui la juge « complexe et peu respectueuse de l'environnement ».
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime qu’un achat en ligne émet en moyenne 12 grammes de CO2, soit l’équivalent d’un kilomètre en voiture. Ce chiffre s’ajoute à l’impact carbone causé par la livraison de l’article directement chez le client. Une problématique qui ne concerne pas le système de click and collect, l’acheteur récupérant lui-même son colis en magasin.