

Les comédiens dans une représentation de l'Avare en 2005 (photo CDF)
"Le Cercle dramatique français, c'est à la fois une petite famille et de vraies exigences artistiques": pour Nikolas Bedu, metteur en scène et comédien, la qualité et la proximité de la troupe expliquent son extraordinaire longévité. Il y a quatre-vingt ans, des professeurs de français de Londres ont mis en place le Cercle pour proposer à leurs élèves anglais de voir jouées les pièces qu'ils étudiaient en classe. De fil en aiguille, le groupe a ajouté plus de 200 pièces à son répertoire, de Feydeau à Molière et de Marivaux à Jean-Michel Ribes. "On essaye d'alterner textes classiques et contemporains", poursuit Nikolas Bedu, qui espère élargir le Cercle à des auteurs francophones et plus nécessairement français.
Energie et motivation
Une vingtaine de bénévoles font vivre chaque année la troupe, son comité de lecture et sa trésorerie. Tous les ans en octobre, les auditions pour le spectacle de l'année s'ouvrent aux amateurs de théâtre. Seul pré-requis, être passionné. "Le Cercle accueille tous ceux qui se sentent une âme de comédien, qui sont motivés et ont de l'énergie", assure Myriam Lotmani, secrétaire de l'association et assistante de mise en scène.
Les "Tréteaux", une seconde troupe itinérante de six ou sept personnes, mettent le pied à l'étrier de ceux qui n'ont pas encore d'expérience du théâtre. Ils jouent une fois par an une pièce inédite devant des professeurs de français et se déplacent auprès d'associations francophones ou francophiles.
Cuisinier, chercheur, traducteur ou enseignants, les membres du Cercle dramatique consacrent au moins deux soirs par semaine aux répétitions. Prochaines échéances pour tous ces bénévoles, trois représentations inédites du Roi se meurt de Ionesco, à partir du 19 novembre.
Alexia Eychenne (londres@lepetitjournal.com) lundi 6 juillet 2009
Le site internet du Cercle dramatique: www.cdf-londres.com
