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Qui est Vincent Caure, le nouveau député des Français d'Europe du Nord ?

Vincent Caure a été élu, dimanche 7 juillet 2024, nouveau député de la 3ème circonscription des Français de l'étranger (Europe du Nord), dans un duel final plus que palpitant ! Parcours universitaire, ambitions politiques, projets pour la circonscription, le nouveau représentant à l’Assemblée nationale s’est livré au média lepetitjournal.com : “L’absence de majorité à l’Assemblée nationale nécessite de construire des compromis autour d’un projet de Gouvernement qui répondra aux préoccupations des Français et permettra au pays d’avancer ».

Vincent Caure 3e circonscriptiondes Français d'Europe du NordVincent Caure 3e circonscriptiondes Français d'Europe du Nord
Vincent Caure, nouveau député des Français d'Europe du Nord.
Écrit par Ewan Petris
Publié le 16 juillet 2024, mis à jour le 16 juillet 2024

Dans un entretien exclusif, Vincent Caure (Renaissance) s’est confié à la rédaction lepetitjournal.com. Le nouveau député de la 3ème circonscription des Français de l'étranger (Europe du Nord) nous révèle ses axes de travail principaux et tire le bilan d’une campagne électorale soudaine et inédite.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours politique ?

 

J’ai 31 ans et je suis originaire du Tarn, dans le sud de la France. J’y ai été élevé par ma mère et scolarisé dans cette ville jusqu’au baccalauréat. Après avoir étudié à Toulouse l'histoire et les sciences politiques, je suis monté à Paris, où ma vie professionnelle s'est construite, entrelacée avec mon engagement politique à partir de 2016.

 

A l’issue de la campagne victorieuse d’Emmanuel Macron, j’ai eu la chance d’occuper différentes fonctions au sein de nos institutions notamment à la Présidence de la République et à l’Assemblée nationale. 

 

Comment vous êtes-vous retrouvé aux législatives de cette circonscription d’Europe du Nord ?

 

Il y a d'abord la décision d'Alexandre Holroyd de ne pas se représenter. Il a choisi de retourner vers son activité professionnelle antérieure et le secteur privé. C’est une décision que je respecte, il s’était engagé à ne pas faire plus de deux mandats. C’est là l’esprit que nous portions en 2017. 

 

Je connais bien Alexandre depuis les débuts d’En Marche. Nous avions déjà discuté d’une potentielle campagne. À l'issue de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, nous avons échangé et j'ai accepté la proposition de m'investir davantage et de me présenter aux élections législatives pour représenter, avec fierté, les Français d'Europe du Nord à l'Assemblée nationale, dans un moment très particulier de notre vie politique.

 

Alexandre Holroyd : “Je croirai toujours en une politique humaniste et européenne”

 

Qu'est-ce qui vous a motivé à vous présenter aux élections législatives ?

 

C’est l’urgence de la situation politique de notre pays qui m’a poussé à présenter ma candidature. J’ai eu la chance de servir l’intérêt général auprès de différents ministres et du Président de la République, ce qui fut un honneur pour moi. Devant le risque que le Rassemblement national obtienne la majorité à l’Assemblée nationale, j’ai su que je devais m’engager plus encore sur le terrain pour défendre mes idées, mes valeurs et la place de la France en Europe et dans le monde.

 

 

Il y a donc des motivations objectives liées à la situation du pays et plus personnelles pour défendre les intérêts des Français d’Europe du Nord et porter une voix humaniste et sociale-libérale à l’Assemblée nationale.

 

Quels vont être vos principaux axes de travail, pour le Royaume-Uni mais aussi l'ensemble de la circonscription ?

 

Il faut d’abord regarder ce qui a été fait ces sept dernières années. L'action d'Alexandre Holroyd au sein de la majorité Renaissance a été utile et bénéfique aux Français de l'étranger, pour ceux résidant au Royaume-Uni,  et dans le reste de la circonscription. Il faut à la fois préserver les avancées obtenues depuis 2017 et aller plus loin et plus vite sur certains sujets. Je pense à la fiscalité : nous devons préserver l’ensemble des accords empêchant la double imposition des non-résidents. Je pense aussi à la dématérialisation des services publics : je souhaite que nous élargissions l’expérimentation du renouvellement numérique des passeports pour tous les Français d’Europe du Nord. 

 

Ensuite, il y a des sujets à suivre en fonction de la majorité qui se décidera à Paris et des conséquences en matière de fiscalité à l'automne, notamment pour les projets de lois de finances. Il y a aussi des évolutions politiques britanniques à considérer, comme celles du programme des travaillistes (Labour) sur la fiscalité, qui pourraient impacter certains établissements scolaires du réseau AEFE

 

Comment envisagez-vous la collaboration avec les Français de l'étranger et leurs institutions ?

 

Les acteurs institutionnels : Consulat de France, Ambassade de France au Royaume-Uni, instituts français, lycées français, sont la colonne vertébrale de l’action publique au service des Français de l’étranger.. Un député s'inscrit dans une institution - l'Assemblée nationale - et doit respecter ces institutions qui participent localement à structurer la vie collective des Français de l'étranger. Ils sont des interlocuteurs quotidiens pour poser des questions et recevoir des problématiques, difficultés, inquiétudes ; afin de les traiter lorsque ces décisions relèvent de l'Assemblée nationale.

 

Ensuite, il y a des acteurs non institutionnels, comme le réseau associatif ou les élus locaux, qui animent la vie des Français de l'étranger. Les Français établis hors de France peuvent se tourner vers ces élus locaux en cas de difficulté. Il y a donc un travail important à prévoir avec eux.

 

Pourquoi avoir choisi Alexandre Holroyd à vos côtés ?

 

Alexandre holroyd, député sortant
Alexandre holroyd, député sortant

 

Je crois à une forme de compagnonnage. Travailler avec Alexandre Holroyd, qui a été député pendant sept ans, me permet de bénéficier de sa connaissance des sujets traités au cours des dernières années, tant en ce qui concerne les dossiers mais que les  personnes.

 

Comptez-vous vous rendre disponible lors d’événements pour la communauté française à l’étranger ?

 

Je suis très attaché aux cérémonies qui participent à la solidité des liens entre Français d’Europe du Nord. J'ai participé à celles du 18 juin à Londres, à Covent Garden et je serai présent pour celles du 14 juillet. Ce sont des moments importants de rencontres et de rassemblement pour les Français de l'étranger, surtout dans notre contexte politique actuel.

 

 

Que pensez-vous des résultats des urnes aux législatives et de la situation politique actuelle ?

 

Ces résultats montrent que les Français n'ont pas voulu d'une majorité, que ce soit pour le Rassemblement National ou La France Insoumise. Avec certains de mes collègues, je m'efforce justement de construire un chemin pour une majorité politique autour de personnalités modérées, issues de la droite gaulliste, de la gauche sociale-démocrate et de la formation qui soutient Emmanuel Macron depuis 2017.

 

Nous devons travailler ensemble, au-delà des étiquettes politiques partisanes, pour faire émerger une majorité afin de répondre aux préoccupations des Français et faire avancer le pays.


 

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