Dans la vie, Lucie Hurel a trois passions : l’international, l’entreprenariat et la littérature. Entre Paris, Dubaï, Tokyo et Londres, cette jeune femme, aujourd’hui maman d’une petite fille, a expérimenté les responsabilités au sein d’un groupe multinational et l’aventure entrepreneuriale, tout en écrivant des romans de science-fiction/fantaisie. Prouvant que l’on peut être à la fois experte en finance et data (données), entrepreneuse et romancière, Lucie Hurel est une touche-à-tout qui, au lieu de cultiver ses rêves, les réalise !
Quand curiosité et réseautage ouvrent les frontières
Née il y a 34 ans à Paris, Lucie s’oriente vers des études en banque et finances, puis en business international et management, spécialisation entreprenariat. Autonome très tôt, elle intègre en alternance Amundi, leader européen de la gestion d’actifs, avant de s’y faire embaucher à Paris. Curieuse, elle cultive son réseau au sein du groupe, et quand elle se voit proposer un poste de market data manager à Tokyo, elle n’hésite pas : « Je n’étais pas spécialiste en data, je ne parlais pas japonais et j’avais deux jours pour me décider… Le lundi, j’ai signé ! »
Au Japon, un sourire n’est pas toujours signe d’approbation. Et un accord n’implique pas forcément un passage à l’action !
L’audace du Japon
C’est en 2015 que Lucie pose ses valises à Tokyo. Le challenge est de taille : à tout juste 25 ans, la jeune femme doit, sans maitriser la langue ni la culture, développer le service de data. Avec audace, curiosité et une certaine capacité d’adaptation, elle fait grandir le département, organise la coordination avec les autres filiales d’Asie, et décrypte progressivement les codes culturels et professionnels : « Au Japon, un sourire n’est pas toujours signe d’approbation. Et un accord n’implique pas forcément un passage à l’action ! » Une aventure riche en enseignements, mais pas toujours facile...
« A Tokyo, tous nos repères sont bousculés »
Lucie embrasse sa découverte du Pays du Soleil Levant. « J’ai tout de suite aimé l’odeur de Tokyo, se souvient-elle, chaque ville a son parfum. C’est une ville en 3D, les magasins sont souvent en hauteur, tous nos repères sont bousculés ! » Elle se fait des amis de diverses nationalités, rencontre son futur mari, voyage dans toute l’Asie. « Cela m’a ouvert l’esprit et confortée dans mon envie d’ailleurs ! » confie-t-elle. Parmi ses meilleurs souvenirs, elle cite la forte identité culturelle, le caractère très technologique et ce côté insolite typique du Japon : le café où l’on peut caresser un hibou, le restaurant caché derrière une porte secrète, le peintre en pleine création au milieu d’une boite de nuit etc.
De Tokyo à Londres, le virus du roman
Après cette expérience japonaise, Amundi propose en 2018 à Lucie un poste à Londres. Elle arrive en couple dans cette ville familière, et y observe quelques similitudes avec le Japon dans la mentalité et l’attitude au travail. « J’ai tout de suite adoré de Londres sa dynamique, son large champ des possibles et ses nombreux parcs ! »
Pendant toutes ces années, Lucie cultive en parallèle son amour de la littérature en écrivant. Elle avoue d’ailleurs avoir envoyé son premier roman à Gallimard à l’âge de 12 ans ! Son univers de prédilection est le parcours initiatique et le récit de vie, le tout dans une ambiance imaginaire… Après une interruption de plusieurs années, elle se remet à écrire à Tokyo, ce qui deviendra son vrai premier roman, qu’elle terminera à Londres. L’Académie du disque d’argent plonge le lecteur dans l’univers d’une école secrète à la Harry Potter mais sur la Lune ! Il sera finaliste du Prix des Etoiles 2019. L. P. Hurel, son nom d’auteur, a, à ce jour, cinq romans à son actif.
Petit guide de la littérature de l’imaginaire
La science-fiction propose des phénomènes incroyables qui ont une explication scientifique, comme Star Wars.
Le fantastique situe dans un cadre familier et rationnel des phénomènes étranges qui ont une explication paranormale. Exemple : Harry Potter.
La « fantasy » ou fantaisie mêle, dans une atmosphère d'épopée, de mythes et de légendes, les thèmes du fantastique et du merveilleux. On nage en plein surnaturel, monde imaginaire ou encore fantaisie médiévale. Exemple : Le Seigneur des Anneaux.
Lucie Hurel explore l’édition
Alors que le Covid sévit, Lucie ne se sent plus en phase professionnellement. Elle se forme en ligne sur l’édition, et à l’occasion de la sortie de son premier roman en autoédition, observe l’absence de structure pour les auteurs francophones de science-fiction/fantaisie. En mode start-up, entre la France et Dubaï, Lucie se lance en 2021 et crée Explora Editions, la maison d’édition de l’imaginaire ! En quatre ans, elle embarque une quinzaine d’auteurs, publie environ 40 titres, collaborant avec des free-lances pour les illustrations, maquettes et réseaux sociaux, alors qu’elle se concentre sur le développement de l’offre, les relations avec les auteurs et avec le milieu de l’édition (Audible, France-Loisirs, Folio etc.), tout en continuant à écrire des romans. Le tome 3 de L’Académie du disque d’argent vient d’ailleurs de paraitre en avril.
Le secteur de l’édition est très compétitif : il faut vendre des millions d’exemplaires pour être confortablement rentable !
Puis début 2025, Lucie tourne la page et revend Explora Éditions à une ancienne libraire passionnée du genre imaginaire : « J’ai adoré l’aspect entrepreneurial de cette expérience. Mais le secteur de l’édition est très compétitif : il faut vendre des millions d’exemplaires pour être confortablement rentable ! »
Londres, ou le scénario entrepreneurial idéal
A cette même période, Lucie démarre un nouveau chapitre avec Frenchfounders, le réseau business francophone international, pour prendre la direction de la branche UK. Revenue à Londres, en contact avec les dirigeants, entrepreneurs, décideurs, et investisseurs francophones, elle anime et fait grandir avec énergie cette communauté exigeante et diverse. « J’apprécie ce rôle très complet de chef d’entreprise, ainsi que la qualité des discussions et échanges avec les membres et intervenants. » Et si l’écriture d’un nouveau roman n’est pas à son agenda du moment, Lucie caresse l’idée future d’une histoire entre Japon et Royaume-Uni.
Pour conclure, Lucie nous confie sa devise : « Il n’y a pas forcément de talent, il y a surtout du travail. La chance se provoque et le talent se cultive. Aller à la rencontre des autres est le meilleur moyen de réaliser ses rêves ! »
Le Best Of de Lucie Hurel
- Ce qu’elle adore de Londres : l’énergie de la ville, ses parcs, sa belle architecture, et son ouverture sur la culture avec ses musées gratuits
- Ce qui lui manque du Japon : le côté facile des services et transports, ce luxe du confort dans le quotidien
- Son héroïne préférée : Hermione dans Harry Potter
- Sa recommandation de lecture : « La passe-miroir » de Christelle Dabos, une des rares auteurs francophones de l’imaginaire qui a percé.
En savoir plus
- Les romans signés L.P. Hurel, à retrouver notamment sur Explora Editions :
L’Académie du disque d’argent, tomes 1, 2 et 3
Astre-en-Terre, tomes 1 et 2
La Tentation des Templiers
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