Julien Charles André est un artiste singulier qui travaille près d'Earl’s Court. Fort d'une expérience déterminante dans la vente de luxe, il mêle son goût pour le noble et l'esthétique dans ses collages, créant un univers unique et riche en couleurs : "Ma signature ? Un découpage précis, des couleurs vives et un jeu sur le relief !"
Si vous vous baladez dans le quartier de West Brompton, vous aurez peut-être l'occasion d'apercevoir ce genre d'œuvres, dans un salon de coiffure ou un café.
Julien Charles André est un artiste spécialisé dans le collage et la découpe. Depuis huit ans, il donne vie à ses œuvres grâce à son scalpel et à son perfectionnisme. Portrait d'un ancien vendeur de luxe devenu artiste au style bien singulier.
De la vente à l'art, il n'y a qu'un choix !
Aujourd'hui, Julien a trois domaines de travail distincts : la vente d'encadrement haut de gamme, la fabrication d'encadrements et l'art. Un emploi du temps bien chargé que l'artiste sait appréhender, lui, qui vient du milieu de la vente de luxe : "J'ai travaillé pour des marques de luxe, dont Yves Saint-Laurent et Gucci, mais l'expérience la plus formatrice a été chez Goyard.”
Alors qu’il "plafonnait un peu en France", Julien a traversé la Manche et a tout repris à zéro, passant notamment par la boutique de bougies Cire Trudon, un premier pas vers l'art selon lui, car les vitrines qu’il créait pour l’enseigne ont été une source d'inspiration. "Ma carrière en tant qu'artiste a véritablement commencé lorsque qu'une amie m'a invitée à travailler au sein d'une fondation artistique en Toscane, appelée 'Villa Lena', au même moment." Le voici, le game-changer, qui a complètement basculé la vie de Julien : "J'ai accepté l'opportunité et ai quitté mon travail."
La Villa Lena a été son premier contact avec l'art : "Les artistes performent dans la villa, tandis que les visiteurs découvrent leur travail. J'ai travaillé à l'accueil de l'hôtel pendant quatre mois, tout en continuant à créer de mon côté." Bingo, grâce à sa persévérance et à sa qualité de prise de contact, il effectue sa première vente : "mon premier tableau abouti ? Je n'étais pas sûr du prix que je devais demander. J'avais l'habitude de vendre des articles entre 1 000 et 2 000 livres sterling. Alors, je me suis souvenu que le moins cher chez Goyard était un porte-cartes à 300 €. Ainsi, tout a commencé."
L'art de la réinterprétation, par le collage
Pour comprendre le travail de Julien, il faut se pencher sur la réinterprétation. Il explique : "Souvent je nomme mes œuvres comme des interprétations. Une œuvre comme La Vénus de Botticelli devient La Vénus after Botticelli, by Julien Charles-André." En un mot, l'art de Julien se définit par le collage : "Le collage est souvent associé au mixed-media, parce que les artistes utilisent différents supports et différents types de matériaux. Moi, j'utilise le papier et le papier cartonné. Sur ce papier, j'applique les couleurs au crayon et au feutre japonais."
En hommage à son héritage du luxe et à son goût pour les beaux matériaux, Julien a fait de la feuille d'or et d’argent ses signatures. "Je m'amuse avant tout. Ma touche personnelle est l’ajout de couleur vive sur une image en noir et blanc." Il poursuit : "Avec le temps, cela a évolué. Au début, tout était à plat. Ces dernières années, j'ai développé et créé un effet 3D”. Une pratique minutieuse, qui n'est pas à la portée de tous, comme l'artiste aime à le rappeler : "le découpage et le collage sont faits de manière extrêmement précise, avec un ciseau et plus souvent un scalpel, dans mon cas, la précision est chirurgicale."
"Je me disais dès le départ que j'aimerais voir mes visuels sur des objets décoratifs comme des vases, des assiettes, des plateaux, des bougies parfumées."
L'exposition de Julien à l'international
Pour l'instant, Julien voit son art comme décoratif et sa volonté est claire : "Je me disais dès le départ que j'aimerais voir mes visuels sur des objets décoratifs comme des vases, des assiettes, des plateaux, des bougies parfumées." Pour autant, il a déjà pu avoir des expositions à son nom, notamment une, dans une chapelle au cœur du Brompton Cemetery, qui a été un grand succès : "C'était un événement très important pour moi. Le bâtiment est magnifique, avec des colonnes inspirées par le Colisée à Rome. J'ai eu une très belle mise en scène, et c'était un vrai premier solo-show. J'ai eu beaucoup de commandes.”
Grâce à ses contacts, son réseau, et sa qualité en communication, que l'artiste gère de façon autodidacte, Julien a pu avoir des commandes très spéciales pour des cliniques en France ou des hôtels de luxe un peu partout dans le monde… Un talent qui lui a permis d'être considéré comme un artiste emblématique d'Earl’s Court : "Une artiste anglaise devait présenter six artistes emblématiques d'Earl's Court par le biais de la Chelsea and Kensington Art Week. J'étais l'un d'entre eux. Il y avait, entre autres, Robert Montgomery."
Julien s'est récemment entouré d'une agence : "Atelier 27 Paris", qui lui permet de pouvoir encore plus s'exporter à l'international. Pour la suite ? "J'aimerais planifier une exposition cette année, ou en début d'année 2024, au cœur de Londres." atteste l'artiste qui compte aussi célébrer ses dix ans de travail prochainement.
Prestations privées sur RDV :
Lien du site de Julien Charles André
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