En rejoignant l’association les Jeunes IHEDN, des jeunes Français au Royaume-Uni s’engagent sur les questions de défense nationale. Camilo Pallasco est adjoint de la déléguée du Royaume-Uni. Il nous parle de l’association : “Les Jeunes IHEDN souhaitent transmettre le devoir de mémoire et les questions de défense nationale qui transcendent les générations”
En quoi consiste l’association les Jeunes IHEDN ?
Camilo Pallasco : Les Jeunes IHEDN est une association formée par les anciens élèves de l'IHEDN - l’Institut des hautes études de défense nationale - en 1996, pour rassembler les jeunes intéressés par les questions de défense et de sécurité nationale française. L'association s'est développée dans toute la France ainsi qu’à travers des délégations internationales. Dans une trentaine de pays, des délégations représentent l'association et font vivre la communauté francophone et française qui s'intéresse aux questions de défense.
Quel est votre poste au sein de l'association ?
Je suis adjoint de la déléguée chargée du Royaume-Uni, Livia Renucci. Nous sommes un comité de trois personnes, et nous coordonnons les activités de la délégation du Royaume-Uni avec tous les membres.
Pourquoi est-ce important que les jeunes s’impliquent dans les questions de défense et de sécurité ?
Par définition, l'IHEDN représente la jeunesse. Nous travaillons en étroite collaboration avec les associations étudiantes et sommes ouverts à ceux qui sont déjà dans la vie active. Les Jeunes IHEDN est un réseau de personnes qui sont tous là pour la même raison, et qui s'intéressent aux mêmes enjeux. Nous souhaitons transmettre le devoir de mémoire et les questions de défense nationale, qui transcendent les générations.
Être membre de l'association est une manière de réfléchir au devoir de mémoire, et de m'engager pour les valeurs que je défends.
Pourquoi avez-vous choisi de vous engager personnellement dans les questions de sécurité et de défense?
Je suis intéressé par les questions de défense depuis toujours. Quand j'étais plus jeune, je voulais être pilote de Rafale, mais je suis daltonien, donc ça ne pouvait pas marcher (rires). J'ai continué à m'intéresser à ce sujet, et j'étudie les relations internationales, dans lesquelles la défense tient une place importante. J'ai appris l'existence des Jeunes IHEDN lorsque que la French Society de LSE a reçu l'ancienne ministre des Armées, Florence Parly, et que nous recherchions des représentants d'une association française qui s'intéressait à la défense. J'ai échangé avec Livia Renucci, et j'ai tout de suite décidé de rejoindre les Jeunes IHEDN. Je me suis dit que c'était une manière d'appliquer ce que j'apprends à l'université de manière concrète. L'engagement est la prémisse des Jeunes IHEDN. À mon échelle, j'essaie de m'engager pour la France, et cela commence par là. Être membre de l'association est aussi une manière de réfléchir au devoir de mémoire, et de m'engager pour les valeurs que je défends.
Quelle est la spécificité de l’antenne londonienne des Jeunes IHEDN ?
Une grande partie de notre activité est dédiée aux conférences. Bientôt, nous recevrons l'attaché naval de l'ambassade de France à Londres. À LSE - la London School of Economics - nous collaborons beaucoup avec d'autres universités londoniennes comme King's College et UCL. Il y a aussi des sorties culturelles, par exemple à l'Imperial War Museum, qui propose actuellement une exposition sur les femmes espionnes pendant la guerre froide. Nous nous sommes également rendus à une projection du film Napoléon, qui pose de nombreuses questions relatives à la défense !
Les membres des Jeunes IHEDN ont aussi la chance de pouvoir participer à des événements mémoriels - comme au cimetière de Brookwood, le 11 novembre dernier - qui sont un moyen de rencontrer des vétérans et des autorités diplomatiques.
En février prochain, les Jeunes IHEDN et la French Society de LSE travailleront en collaboration pour organiser un symposium. L'idée est de rassembler nos membres sur une à plusieurs journées pour des débats et des discussions, avec des spécialistes de la défense. Tous les étudiants londoniens intéressés par la défense et qui souhaitent s'initier à ce thème pourront y participer. Nous devrions y discuter de l'armée du futur, des technologies, et d'intelligence artificielle. Pour clôturer le symposium, nous souhaitons produire un rapport approuvé par les spécialistes, qui donnera des lignes directrices pour de futures réflexions.
Les membres des Jeunes IHEDN ont-ils la possibilité de participer directement à la recherche dans le domaine de la défense ?
Absolument ! Chaque année, les membres ont l'occasion d'écrire un article sur une thématique qui leur est chère dans la revue annuelle "S'engager par la plume". Par exemple, j'ai choisi d'écrire sur le repli militaire français en Afrique francophone, qui est un sujet qui me passionne. Chacun peut envoyer un plan au Comité central, qui décide de nous donner la possibilité de publier un article. En général, les membres choisis pour rédiger un article sont mis en binôme avec un spécialiste du sujet, ce qui nous permet de produire des sujets complets et sourcés.
Quelle est la procédure à suivre pour vous rejoindre ?
Tous les jeunes francophones qui s'intéressent aux questions de défense peuvent faire partie des Jeunes IHEDN. Il faut s'affranchir d'une cotisation sur le site des Jeunes IHEDN, qui donne accès à l'ensemble des événements et activités, puis chaque nouveau membre est affecté d'office à la délégation de son pays ou sa région de résidence !
Quelles sont vos actualités à venir ?
Nous organisons un afterwork de nouvelle année. Le 8 mai et le 18 juin, nous serons présents lors de commémorations devant la statue du général de Gaulle à Londres, avec les autorités diplomatiques et des sénateurs français de l'étranger. Le symposium est également un projet qui devrait voir le jour très prochainement.
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