Présidente de la Jeune Chambre de Commerce Franco-Britannique, Véronique Rapetti cherche à redynamiser son organisation afin “d’organiser la vie sociale et culturelle de nos membres en développant la culture franco-britannique grâce à nos événements”. Avec la création d’un comité, elle souhaite organiser des rencontres et des événements permettant aux individus d’échanger dans un contexte externe à leur vie professionnelle.


Comment est née la Jeune Chambre de Commerce Franco-Britannique et comment s'organise-t-elle ?
La JCCFB a été créée il y a plus de 35 ans par des membres de la Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne. À l’époque, l’objectif était de créer un environnement social et convivial, moins professionnel qu’à la Chambre de commerce. Aujourd’hui nous n’avons aucun lien avec eux, nous sommes une entité à but non lucratif, sans adhésion, entièrement indépendante et gérée par des volontaires. A la différence de ce que pourrait laisser croire notre nom, nous sommes ouverts à tous, à tous les âges et toutes les nationalités !
À la Jeune Chambre de commerce Franco-Britannique, chacun vient en tant qu’individu, et non en qualité de salarié
Quelles sont vos missions ?
Nous voulons que les gens se rencontrent, fassent du networking pour générer de nouvelles façons de penser, de voir, d'apprendre et de mélanger les cultures. À la Jeune Chambre de commerce Franco-Britannique, chacun vient en tant qu’individu, et non en qualité de salarié comme cela est le cas à la Chambre de commerce.
Notre mission est d’organiser la vie sociale et culturelle de nos membres en développant la culture franco-britannique grâce à nos événements. Par exemple, nous avons organisé des dégustations de fromage et de vin chez un fromager dans le centre de la City. L’idée était de goûter deux morceaux d’un même type de fromage : comté, roquefort, bleu… et de déterminer lequel était le meilleur. Évidemment, l’un était Britannique, l’autre Français, et le vainqueur n’était pas toujours celui attendu ! Un moment très agréable de partage.
Nous organisons d’autres événements avec nos partenaires : je me rappelle d’un partenariat avec une société de musique, et d’un webinar sur les différences culturelles entre la France et le Royaume-Uni avec Peter Alfandary. Évidemment, il y a eu le bal annuel, transformé ensuite en cocktail, qui a permis de se réunir dans une ambiance festive et de collecter des fonds pour Médecins du Monde. Nous avions invité tous les représentants de la communauté française, l’ambassadeur, le consul… Au total, cela représentait jusqu’à 200 personnes.
Pour le moment nos événements sont en pause, mais je maintiens une activité sur notre groupe LinkedIn, afin d’informer tous nos abonnés des événements auxquels ils pourraient participer.
Comment rejoindre la Jeune Chambre de Commerce Franco-Britannique ?
Il n'y a pas d'adhésion dans le sens où nous ne récoltons pas de fonds, il n’y a rien à payer. En ce moment, tout se passe sur notre groupe LinkedIn, chacun a un profil différent et certains ne sont pas de Londres ! C’est ouvert à toute personne qui a un intérêt pour tout ce qui est franco-britannique. Pour le bal de la JCCFB par exemple, des Italiens, des Grecs ou encore des Espagnols sont venus.
Aujourd'hui, nous repartons à zéro, sur une page blanche ! Je souhaite relancer la JCCFB en m’adaptant aux volontés de nos membres.
Comment allez-vous relancer la dynamique de la chambre après la crise du Covid ?
Aujourd'hui, nous repartons à zéro, sur une page blanche ! Je souhaite relancer la JCCFB en m’adaptant aux volontés de nos membres. Nous sommes environ 800 sur le groupe LinkedIn, mais veulent-ils du présentiel ? Où sont-ils ? Ce sont les questions que je me pose.
Évidemment, cela passe par la reconstitution d’un comité. Ce n’est pas évident de relancer la machine, mais je suis déjà accompagnée d’un nouveau trésorier, et nous sommes ouverts à toute personne intéressée pour nous venir en aide. À l’époque, chaque personne du comité organisait un à deux événements par an, c’était très amusant.
Quels sont vos conseils pour les personnes qui arrivent au Royaume-Uni ?
Il est important de rejoindre des groupes locaux, de “networker” et de s’informer auprès de médias franco-britanniques. Le site de la Fédération des Associations Françaises en Grande-Bretagne est excellent pour rester en contact avec le tissu français sur place, mais être ouvert aux réseaux non-français pour avoir cette ouverture d’esprit sur les spécificités locales de leur lieu de vie reste très important.
Je suis d’ailleurs membre du conseil d'administration et cofondatrice de l’Organization for Women in International Trade au Royaume-Uni. Nous sommes un groupe de cinq femmes qui cherchent à aider les entrepreneurs, start-up et entreprises grâce à une série de webinars et d’événements dont certains sont ouverts au public et d’autres sont exclusifs à nos membres.
La plateforme britannique Digital Boost peut également être intéressante pour les personnes qui arrivent au Royaume-Uni. C’est un dispositif totalement gratuit, qui permet à chacun de demander une séance de mentorat. Les mentors sont des bénévoles, qui travaillent parfois dans des grands groupes comme Bloomberg.
