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FILLE AU PAIR – Témoignage d'une au-pair à Londres

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 3 septembre 2016, mis à jour le 3 septembre 2016

 

Mathilde, 20 ans, décide il y a 13 mois de quitter sa Normandie natale pour partir vivre année en Angleterre en tant que fille au-pair. De la recherche de la famille, aux réelles motivations de son départ en passant par le "job" en lui-même, Mathilde nous raconte tout sur son expérience londonienne... et plus !

Lepetitjournal.com : Pourquoi avez-vous décidé de devenir fille au pair ?
Mathilde : Avant de partir, j'ai fait un BTS Tourisme. Au milieu de la deuxième année, j'ai compris que je ne voulais pas continuer à étudier. C'est donc tout naturellement que l'idée d'être au pair est apparue (j'y pensais déjà après l'obtention de mon bac). En étant au pair, je pouvais combiner le voyage, la découverte et l'apprentissage. Qu'on se le dise, on n'apprend pas grand-chose en cours  et je savais que ce serait la meilleure manière d'améliorer mon anglais.

Pourquoi Londres ?
En seconde année de BTS, je suis partie en voyage scolaire en Angleterre. Un petit trop organisé de Brighton à Londres. Lors de ce voyage, je suis tombée amoureuse de la capitale, de ses habitants, des différentes ambiances qu'on peut y trouver (du quartier de Camden Town complètement décalé, au quartier chic et business de la City). Mais quand j'ai commencé mes recherches pour trouver ma famille d'accueil, je me suis ouverte à toute l'Angleterre. Peu m'importait où mais je voulais retourner en Angleterre. Par chance ou par hasard,  j'ai trouvé une famille géniale en plein c?ur de Londres. Et je n'ai donc pas hésité une seconde.

Comment avez-vous trouvé cette famille ?
J'ai tout bonnement trouvé ma famille sur Internet :
www.aupairworld.com. De mon expérience, ce site est vraiment bien, et surtout gratuit. Cependant il est important de faire de nombreuses recherches et de mettre à jour son profil régulièrement pour avoir toutes les chances de son côté. Il ne faut pas hésiter à poser beaucoup de questions et aussi à demander les coordonnées de l'au pair s'il y en a une. Histoire d'avoir une vision "interne" de votre futur rôle dans la famille.

Comment s'est passé ton séjour ?
Je suis tombée sur une famille extraordinaire. Trois enfants : 2, 5 et 7 ans quand je suis arrivée. Beaucoup de personnes m'ont demandé si ce n'était pas trop dur, mais non. J'ai adoré cette année passée avec eux. J'ai eu la chance de trouver une super famille qui m'a accueillie à bras ouverts et dont j'ai fait partie très intégrante rapidement. Et c'est aussi pour cela que j'ai choisi d'être au pair, le lien que j'ai créé avec cette famille est unique, j'étais comme une grande s?ur pour les enfants. J'ai également crée un véritable lien avec la mère de famille à qui je pouvais me confier, ou tout simplement avec qui je pouvais me détendre après une journée de boulot devant un film. Je suis toujours en contact avec eux, et je sais que je le serai pendant un moment. Si on me demandait de résumer mon expérience en un mot, je dirais : "grandissante". C'est une expérience unique et si certaines (ou certains, car oui, les garçons au pair ça existe) veulent se lancer, je souhaite qu'ils tombent sur une famille comme la mienne.

Même si le rôle de l'au-pair varie selon les familles, Mathilde nous donne son emploi du temps lors d'une journée normale en tant qu'au-pair.
Réveil à 7h pour préparer les enfants (leur faire prendre le petit déjeuner et les habiller). Ensuite les deux plus grands étaient emmenés à l'école par leur mère et moi je devais rester avec le plus petit. Les 6 premiers mois, Austin était trop jeune pour la "nursery" (garderie). Donc je devais lui trouver des activités à faire tous les matins ("playgroup ", atelier de chant, piscine?). Puis est arrivé le moment où il était assez grand pour rentrer à la crèche le matin. Après la crèche, je lui préparais à manger et je jouais avec lui. On passait deux heures à jouer (bien qu'au tout début il faisait encore la sieste) et à 15h30 je devais à l'école pour récupérer les deux grands. Lorsque l'on rentrait, c'était devoirs d'abord, dîné ensuite, que je cuisinais la plupart du temps, et à la douche ! Mes journées se finissaient aux alentours de 19h. Les heures passaient vite car j'appréciais la compagnie des enfants. Au niveau des tâches ménagères, je m'occupais du linge (pas du repassage), de passer un coup d'aspirateur après les repas, et de la vaisselle. Tout ce que l'on fait dans sa propre famille, en fait. Les weekends étaient libres, mais je devais être parfois disponible pour du baby-sitting si besoin. Ce qui me laissait donc du temps pour moi-même, et pour profiter de tout ce que Londres avait à m'offrir.

Pourquoi une deuxième année en tant qu'au pair ?
Je dirais que je ne suis pas totalement prête à travailler pour de bon, à m'installer, à "settle down " comme on dirait en anglais. Et comme ma première expérience s'est réellement bien passée, je ne demande qu'à revivre la même chose. Mais quitte à être au pair une seconde fois, autant partir ailleurs et surtout plus loin.

Plus loin, c'est le cas de le dire. Vous avez choisi de repartir en janvier direction l'Australie. D'autres envies de découverte ?
Oui. J'ai envie de découvrir une autre ville, un autre pays, une culture différente de celle que nous avons en Europe. Après l'Angleterre, l'Australie m'est apparu comme une évidence. Non pas parce que "c'est la mode en ce moment ", mais surtout parce que ce pays reste encore peu connu (disons moins que les États Unis par exemple) et j'avoue qu'après 1 an en Angleterre, le soleil m'appelle ! (rires). La vie là-bas me semble tellement différente, et je n'ai qu'une hâte c'est de la découvrir ! En janvier, je vais poser mes valises à Melbourne, pour un an, avec la ferme intention de "bouger " et de découvrir toutes les parties de l'Australie.

Laura Puset (www.lepetitjournal.com/londres), réédition le 3 septembre 2016

 

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Publié le 3 septembre 2016, mis à jour le 3 septembre 2016