Passionnée de cuisine, Cécile Della Torre propose aux Londoniens des cours de cuisine à l’accent végétal. Une manière de promouvoir une alimentation plus saine pour celle qui organise actuellement une opération de vente pour venir en aide aux Ukrainiens.
Depuis quand êtes-vous installée à Londres ?
Je réside à Londres depuis cinq ans maintenant, mais j’y avais vécu pendant six années avant de quitter temporairement le Royaume-Uni. J’aime beaucoup voyager. Entre mes deux séjours dans la capitale britannique, j’ai habité au Danemark et en Belgique. Un beau périple pour une Corse d’origine !
Pouvez-vous nous expliquer les prestations proposées par votre entreprise Cook and speak ?
Mon activité consiste principalement à donner des cours de cuisine collectifs, dont dernièrement pour des associations. La semaine dernière, j’ai par exemple animé un atelier de cuisine dans une école londonienne pour des enfants en difficulté scolaire. J’exerce également mon activité à titre bénévole pour une association qui vient en aide aux personnes souhaitant manger plus sainement grâce à des recettes qui tournent essentiellement autour des légumes.. Partager mon savoir avec d’autres et leur donner le plaisir de cuisiner est primordial pour moi. Vous proposez beaucoup de recettes végétales à vos clients.
Avez-vous ressenti une demande croissante pour ce type cuisine ?
Oui, effectivement. À titre personnel, je trouve la cuisine végétale très intéressante, aussi bien pour les saveurs des aliments que pour son côté socio-économique. En achetant directement aux producteurs, nous pouvons soutenir une agriculture de proximité et ainsi développer l’agriculture locale. Il s’agit là d’un sujet d’une grande importance, car l’Angleterre est très dépendante des importations de matières premières. En tant que consommateurs, nous jouissons d’un pouvoir avec notre fourchette, et je voudrais que chacun y pense lorsqu’il fait à manger.
Vous proposez actuellement une opération spéciale dont les bénéfices seront reversés à une association qui aide les Ukrainiens. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Comme tout le monde, la guerre en Ukraine me touche énormément. J’ai donc décidé de proposer à la vente des sachets de granola, c’est l’une de mes spécialités les plus appréciées, aussi bien par mes élèves que par mes amis. Il s’agit de céréales constituées de plusieurs sortes de noix et de graines cuites au four, auxquelles j’ajoute un peu de matière grasse et des arômes. Deux goûts différents sont disponibles : banane-cacao et pomme-gingembre. Et pour les personnes allergiques, je n’utilise pas de gluten. Malgré son faible taux de sucre, ma recette est très nourrissante. Elle se consomme avec du lait ou un yaourt, mais aussi en accompagnement d’une mousse au chocolat ou d’une compote. Elle peut également servir de goûter aux enfants.
Envisagez-vous de commercialiser ce produit dans la durée ?
Non, absolument pas. Je vends mes granolas seulement dans le cadre d’une mission caritative. Je trouve stimulant de se challenger en essayant de nouvelles choses, mais mon but n’est pas de tirer des bénéfices de cette recette. Mon seul objectif est de récolter 1 000 pounds pour le Disasters Emergency Committee, une organisation qui travaille avec quinze autres associations de terrain, dont la Croix-Rouge. Le gouvernement britannique s’est récemment engagé à reverser au DEC une somme équivalente à celle recueillie par les citoyens. L’enjeu est donc de taille !
Comment nos lecteurs peuvent-ils commander vos granolas ?
Les personnes intéressées peuvent passer commande directement en ligne. Chaque paquet de 350 grammes coûte 14 pounds. Un prix justifié par l’utilisation de produits presque exclusivement bio. Je conserve £4 pour financer la matière première et reverserai £10 pour chaque unité vendue. Pour limiter les coûts, c’est moi-même qui assure les livraisons, en métro ou en vélo, uniquement en zone 1 ou 2. S’ils le souhaitent, les clients peuvent également récupérer leur commande directement chez moi.