Lundi 29 janvier, les 27 membres de l’UE ont rapidement décidé d'un statu quo pendant la période de transition, qui s’étend du 30 mars 2019 au 31 décembre 2020. Ce statu quo signifie que le Royaume-Uni devrait continuer à respecter les lois et règles de l’UE, y compris celles entrées en vigueur au cours de la période, sans toutefois pouvoir participer à leur rédaction. Par ailleurs, cela induit que les citoyens entrés sur le territoire britannique pendant la période de transition auraient les mêmes droits que ceux entrés précédemment.
C’est contre cette dernière condition que Theresa May s’est insurgée, insistant sur la réalité, à ses yeux, d’ « une différence entre ceux qui sont arrivés avant le Brexit et ceux qui viendront en sachant que le Royaume-Uni a quitté l’UE ». « Ce que nous faisons actuellement est la tâche que le peuple britannique a confiée au gouvernement, qui est de procéder au Brexit. Ils n’ont pas voté pour que rien ne change à notre sortie de l’UE, » a déclaré la Première ministre. Les responsables européens estiment, de leur côté, non négociable la conservation des droits des citoyens européens pendant la période de transition, comme l’a souligné Guy Verhofstadt, le coordinateur Brexit pour le Parlement européen.