Le président brésilien a été testé positif au Covid-19, comme le Premier ministre britannique avant lui. Fidèle à son image, Bolsonaro ne prends pas la « grippette » au sérieux.
68 055 morts : c’est le bilan du coronavirus au Brésil, ce qui en fait l’un des pays les plus touchés au monde, à l’instar du Royaume-Uni. Et comme au Royaume-Uni, le dirigeant du pays n’a pas échappé au virus.
Après Boris Johnson il y a quelques mois, c’est au tour de Jair Bolsonaro d’être infecté par le Covid-19. Mais la comparaison s’arrête là. Si le Premier ministre avait annoncé à l’époque vouloir continuer à diriger le pays, alors en pleine crise, Johnson se voulait surtout rassurant sur son état de santé. Le président brésilien a, au contraire, minimisé les effets du coronavirus, qu’il avait déjà qualifié de « petite grippe » ou « grippette » il y a quelques mois.
Le « Capitaine » a annoncé avoir été testé positif au coronavirus, et a enlevé son masque devant plusieurs journalistes alors qu’il venait pourtant de confirmer être atteint du Covid-19, et a comparé le virus à une « pluie » qui allait les mouiller. Un dérapage qui n’a sans doute pas vraiment amusé les journalistes venus l’interviewer…
« Je prends ici ma troisième dose d’hydroxychloroquine. (…) Aujourd’hui je me sens beaucoup mieux. Donc, sans aucun doute, cela marche bien » a-t-il déclaré.
Une déclaration qui ne surprend pas vraiment lorsqu’on connaît le personnage. Le leader d’extrême droite a tenu à minimiser la menace du virus, espérant ainsi renforcer son image de surhomme auprès de ses partisans, alors même que le Brésil est le deuxième pays le plus touché par le virus après les USA.
Pour rappel, Bolsonaro a fréquemment incité les Brésiliens à ne pas suivre les mesures de distanciations sociales, et avait qualifié en privé le port du masque « un truc de p… ».
Une annonce qui a provoqué des réactions mitigées. Si certains ont souhaité la mort du président, comme l’éditorialiste Hélio Schwartsman qui a déclaré que « en mourant, Bolsonaro rendrait un service qu’il a été incapable d’offrir de son vivant ; d’autres espèrent que le président en sortira plus fort encore. C’est le cas pour nombre de ses partisans, qui y voient une preuve de plus de son statut de surhomme. Le Covid-19, nouvel outil au service du culte de la personnalité qu’entretient Bolsonaro auprès de ses admirateurs.
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