Selon des chercheurs de l'université d'Oxford, 745 000 personnes vivent au Royaume-Uni sans autorisation, soit presque deux fois plus qu'en France. La situation exaspère le Parti conservateur, qui s'engage à contrer cette crise migratoire.
Alors que Keir Starmer et son parti se penchent actuellement sur la gestion des migrations, une étude récente révèle que le Royaume-Uni détient un record controversé : le plus grand nombre de migrants illégaux en Europe. Selon des chercheurs de l'université d'Oxford, près de 745 000 personnes y vivraient sans autorisation, soit plus d'une personne sur 100.
Le Royaume-Uni, champion malgré lui de la migration illégale ?
À titre de comparaison, la France compterait environ 300 000 migrants illégaux, et l'Allemagne, plafonnerait à environ 700 000 entrées de territoires illégales.
Cette révélation coïncide avec un nouveau record : le 6 octobre, 973 personnes ont traversé la Manche en une seule journée, un pic pour l'année. En 2024, 26 612 migrants ont déjà effectué cette traversée, dépassant les chiffres de l'année précédente à la même période. Ces tentatives ne sont pas sans drame, puisque quatre personnes, dont un enfant de deux ans, ont tragiquement perdu la vie ce même jour.
Manche: quatre migrants dont un enfant meurent écrasés lors de tentatives de traversée
La réponse du gouvernement ne se fait pas attendre
Du côté du gouvernement britannique, le Parti conservateur se dit “frustré” par la suspension du projet de renvoi des migrants au Rwanda et s'inquiète de l'impact sur la sécurité nationale. Robert Jenrick, ancien ministre de l’Immigration, ne mâche pas ses mots au micro du Telegraph : “Sir Keir (Starmer) doit déchirer son soi-disant "plan" sur les embarcations. La sécurité de notre pays est en jeu”.
Face à cette crise migratoire, les Travaillistes promettent de "casser les réseaux de passeurs”. La ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a annoncé un investissement immédiat de 75 millions de livres pour renforcer la sécurité aux frontières. Ce n’est pas tout, le Royaume-Uni et ses partenaires du G7 se sont engagés à mieux coopérer pour démanteler les réseaux de passeurs, allant jusqu’à solliciter l’aide des entreprises de réseaux sociaux pour empêcher la promotion de ces services illégaux en ligne.
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