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Pourquoi tout le monde est malade en ce moment ?

Personne travaillant à son ordinateur tout en étant malade (soupe, mouchoirs, tasse)Personne travaillant à son ordinateur tout en étant malade (soupe, mouchoirs, tasse)
Pxhere - Rober Couse-Baker
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 13 octobre 2021, mis à jour le 14 octobre 2021

Alors que la lutte contre le Covid-19 continue, de plus en plus de Britanniques se plaignent d’attraper la “pire crève du monde”. Pourquoi semblons-nous si vulnérables aux virus de l’hiver ?

 

Bien que le coronavirus suffoque l’espace médiatique depuis mars 2020, sa présence n’éclipse pas celle d’autres infections communes en hiver. Gastroentérites, rhumes, grippes ou encore angines : ce lot de misères accompagne bien souvent la population à travers les mois de froid. La « pire crève du monde » semble cette année bien déterminée à clouer au lit une bonne partie d’entre nous, posant la question des raisons de sa vaste dispersion dans le pays.

 

La « pire crève du monde » selon les Britanniques

A travers la Grande-Bretagne, les Britanniques en arrivent à la même conclusion : tous attrapent de terribles rhumes, plus intenses qu’ils ne les aient jamais expérimentés. Surnommée « pire crève du monde », cette vague de coups de froid se caractérise par des symptômes parfois plus importants que ceux du Covid-19. L’opinion publique détaille des semaines de fatigue intense, mais aussi qu’elle préférerait presque, à choisir, attraper la maladie la plus célèbre du moment. Certaines personnes ayant pu comparer les deux sont unanimes : ce rhume serait pire.

 

 

Dans les universités se répand également la « Fresher’s Flu », la grippe des étudiants de première année. En réalité, cette infection ne correspond pas à une véritable grippe mais à un rhume coriace faisant le tour des campus, et handicapant les étudiants dans leurs premières semaines de cours. La rentrée universitaire a été synonyme d’un voyage de microbes venant de part et d’autre du pays, se regroupant tous au sein des campus ; les conséquences n’ont pas tardé à se manifester.

 

La pandémie nous aurait rendus plus sensibles aux infections communes

La question qui se pose est la suivante : pourquoi les gens semblent-ils tomber plus massivement malades que l’année précédente ? Selon des spécialistes britanniques, les confinements successifs seraient à blâmer. Le docteur Philippa Kaye juge que « nous nous mélangeons comme nous n’avions pas pu le faire depuis 18 mois. Pendant les premiers confinements, nous avons vu le nombre d’autres infections chuter. Nous pensons que c’est avant tout dû aux restrictions quant aux rassemblements ». Grâce au manque d’interactions sociales et à la sensibilisation massive du public aux gestes-barrières, les chiffres de la grippe, par exemple, ont effectivement été très bas l’hiver dernier.

L’automne 2021 est synonyme d’un (quasi) retour à la vie normale au Royaume-Uni : les britanniques ne portent plus beaucoup le masque, ont la possibilité de se rassembler au travail ou entre amis, et les activités ne sont plus restreintes. Après avoir passé plusieurs mois hautement protégée contre une potentielle infection, la population dispose d’un système immunitaire affaibli. Pour cette raison et face à la recrudescence des virus communs à l’hiver tels que la grippe, le gouvernement britannique s’apprête à procéder à un déploiement massif de vaccins contre cette maladie pour les mois à venir.

 

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