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Le mouvement #KilltheBill défile au Royaume-Uni ce samedi

Manifestation killthebill loi londresManifestation killthebill loi londres
Ehimetalor Akhere Unuabona - Unsplash
Écrit par Stéphane Germain
Publié le 30 avril 2021, mis à jour le 1 mai 2021

Samedi 1er mai, plus de 40 manifestations sont attendues dans tout le pays contre un projet de loi qui conférerait davantage de pouvoir à la police et menace le droit de manifester.

 

Le 9 mars, la loi Police, Crime, Sentencing and Courts Bill passait en seconde lecture au Parlement Britannique. Ce projet de loi est décrié par de nombreuses associations dont Amnesty International UK, Black Lives Matter UK ou encore Sisters Uncut. Toutes dénoncent une loi liberticide qui conférerait davantage de pouvoir à une police déjà “ivre de pouvoir” d’après Sisters Uncut. Le projet de loi avait dû faire machine arrière le mois précédent sous la pression des militant.e.s.

Dans un communiqué de presse de l’association de féministes anonymes Sisters Uncut, il est annoncé que 40 marches entendent se dérouler ce samedi dans tout le pays. Des “dizaines de milliers de personnes” sont attendues, regroupées sous le mouvement “Kill The Bill” destiné à faire reculer la loi, censée être réétudiée au Parlement au mois de mai. A 8 heures du matin le 29 avril, les membres de l’association Sisters Uncut avaient déjà étendu une bannière de 8 mètres sur le pont Westminster. Il y était inscrit : “Sisters say Kill the Bill : see you on 1 May”.

 

 

Le départ des cortèges de ce samedi est prévu à 12h30. Le rassemblement le plus important aura lieu à Londres sur Trafalgar Square. Ailleurs dans le pays, les principales manifestations se dérouleront à Leeds, Manchester, Liverpool, Bristol, Cambridge, Sheffield and Edinburgh.

Dani Cane, une jeune active prévoyant de rejoindre la manifestation de samedi a souhaité communiquer à Sisters Uncut la raison de sa présence : “Il est vital que nous empêchions cette loi de passer pour nous protéger et pour faire face à la dérive autoritariste de l’Etat. Nous devons pouvoir continuer à être en mesure de tenir la police responsable de la violence qu’elle provoque sans relâche.

Jess Sharp, une travailleuse sociale dans les violences domestiques, explique, elle, vouloir participer à la manifestation dans la mesure où, “chaque jour depuis l’assassinat de Sarah Everard, de nouvelles histoires de violences policières ont refait surface”. Pour cette britannique, “donner plus de pouvoir (à la police) nous expose à davantage de risques, nous ne pouvons pas permettre l’adoption de ce projet de loi”, conclut-elle.