Édition internationale

L’UE et le Royaume-Uni concluent un accord historique sur Gibraltar

Depuis des années, Londres et Madrid tentent de s’entendre sur le statut de Gibraltar, enclave britannique située à la pointe sud de l’Espagne. Ce mercredi 11 juin, un accord politique a enfin été conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni pour garantir la libre circulation des personnes et des marchandises entre Gibraltar et l’Espagne.

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Écrit par Hermine Pinoteau
Publié le 16 juin 2025

 

Une avancée majeure pour Gibraltar : un territoire longtemps disputé

 

Cédé au Royaume-Uni en 1713 après le traité d'Utrecht, Gibraltar reste revendiqué par l’Espagne, qui souhaite récupérer sa souveraineté sur ce territoire de 33 000 habitants. 

 

La frontière terrestre entre Gibraltar et la région voisine du Campo de Gibraltar est un point névralgique, franchi chaque jour par des milliers de travailleurs et de voyageurs. Mais depuis le Brexit, les négociations sur son statut ont connu de nombreux rebondissements. 

 

Un accord sans barrières physiques

 

L’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, annoncé le 11 juin, prévoit la suppression des contrôles et des barrières physiques à la frontière entre Gibraltar et l’Espagne, assurant une libre circulation des biens et des personnes comparable à celle de l’espace Schengen. Des contrôles conjoints seront néanmoins mis en place à l’aéroport et au port de Gibraltar, effectués par des agents britanniques et espagnols.

 

Des réactions enthousiastes 

 

Le commissaire européen au Commerce et à la Sécurité économique, Maroš Šefčovič, a salué une "étape véritablement historique pour l'UE, y compris l'Espagne, ainsi que pour le Royaume-Uni et Gibraltar". Il a également précisé que cet accord avait été conclu à l’issue d’une "réunion fructueuse" avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, son homologue britannique, David Lammy, et le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo.

 

Sur le réseau X, David Lammy a qualifié l’accord de "solution pratique qui préserve la souveraineté, l'emploi et la croissance”, assurant que “les intérêts de Gibraltar, en tant que membre de la famille britannique, soient au cœur de cet accord".

 

 

De son côté, depuis Bruxelles, José Manuel Albares s’est réjoui de la portée de cet accord : "Cet accord marque un avant et un après pour la stabilité, la coopération et le bien-être, créant une zone de prospérité partagée entre Gibraltar et Campo de Gibraltar, comme cela a été notre objectif pendant tout ce temps". "Avec cet accord, la clôture, le dernier mur de l'Europe continentale, disparaîtra et la libre circulation des personnes et des biens sera garantie", a-t-il ajouté.

 

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