Epstein : le Prince Andrew, accusé d’agression sexuelle sur mineure, fuit la justice Lundi 13 septembre s’est déroulée l’audience préalable du Duc d’York, un mois après avoir été accusé d’agression sexuelle sur mineure. Le point sur les derniers rebondissements de l’affaire.
Dans la continuité de l’affaire Epstein, le Prince Andrew a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle sur mineure. Ami proche de Jeffrey Epstein, maintenant décédé, le fils de la reine Elizabeth nie en bloc les accusations depuis plusieurs années. Toutefois, l’affaire bat son plein entre New York et Londres, alors que l’audience préalable au procès se tenait lundi dernier.
Le Prince Andrew accusé d’agression sexuelle sur mineure
Le 9 août 2021, Virginia Giuffre portait plainte contre Andrew d’York, qui l’aurait agressée sexuellement à plusieurs reprises alors que celle-ci n’avait que 16 et 17 ans. Elle le tenait déjà pour responsable en 2015 pendant les procès de Jeffrey Epstein, mais elle était tenue d’attendre la fin de l’affaire en question pour s’attaquer au fils de sa Majesté. Le Prince Andrew, lui, nie « catégoriquement » toute implication dans l’affaire, mais se trouve dans la tourmente d’un procès qui se déroule entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.
L’affaire Epstein avait révélé un large trafic de mineures et s’était conclue par la condamnation de l’homme d’affaires américain, ami proche du Duc d’York. Ce dernier s’est suicidé par pendaison au Metropolitan Correctional Center où il attendait son procès ; il risquait alors jusqu’à 45 ans de prison.
Audience préalable au procès : les avocats de la défense ralentissent l’affaire
La plainte ayant été déposée à New York, l’affaire se déroule selon les coutumes américaines. Les plaignants (c'est-à-dire les avocats de Virginia Giuffre) doivent faire parvenir tous les documents à l’accusé (ici, le Prince Andrew) avant l’audience. Cette dernière était planifiée le 13 septembre 2021. Quelques semaines plus tôt, les avocats de la victime transmettent l’ensemble des papiers nécessaires au domicile du Duc d’York à Royal Lodge, Windsor, alors que celui-ci se trouve au Château de Balmoral en Écosse, où séjourne sa mère comme tous les étés.
Ce détail est primordial car lundi dernier, au cours de l’audience en ligne, les avocats de l’accusé rejettent la distribution des documents : le Prince Andrew, absent, n’en a pas pris connaissance. L’affaire ne peut donc pas continuer. A.B. Brettler, l’avocat du Prince, demande qu’il revienne à la Haute Cour de Londres de décider si les documents avaient bien été remis ou non. La défense semble ralentir autant que possible le déroulement de l’affaire en mettant des bâtons dans les roues des avocats de Virginia Giuffre. Un comportement dénoncé par le juge Kaplan : « Comme je peux voir que beaucoup de frais juridiques et de temps sont dépensés, et un retard qui, en fin de compte, risque de n’avoir aucun intérêt pour personne ».
Celui qu’on appelle le ‘fils préféré de la Reine’ ne peut pas être extradé car il s’agit d’une affaire civile et pas criminelle ; la bonne réception de ces documents est donc essentielle. Actuellement, il est totalement absent des médias et isolé au Château de Balmoral avec son ex-femme Sarah Ferguson.
La suite le 13 octobre
Face à cette situation délicate de premier conflit entre les avocats des deux parties, le juge a tranché. Ce dernier a précisé que ces documents arriveraient à bon port tôt ou tard : il accorde donc une semaine supplémentaire aux plaignants pour les délivrer au Prince Andrew. Ainsi, il refuse que la décision soit remise entre les mains de la Haute Cour de Londres. Une prochaine rencontre est prévue pour le 13 octobre. Virginia Giuffre est confiante sur la résolution de l’affaire, et estime que justice sera faite.
Bien que le Duc d’York ignore soigneusement la justice américaine, il semble malgré tout qu’une confrontation soit inévitable dans les prochains mois. Une situation délicate pour la famille royale, qui nourrit déjà les tabloïds britanniques depuis l’interview accordée à Harry et Meghan par la célèbre Oprah Winfrey.