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Mercredi 15 et jeudi 16 septembre, la communauté juive célèbre le Yom Kippour

Un "Shamash" souffle dans le shofar pour marquer la fin du jeûne du Yom KippourUn "Shamash" souffle dans le shofar pour marquer la fin du jeûne du Yom Kippour
Wikimedia Commons - Fritz Cohen
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 16 septembre 2021

De la soirée du mercredi 15 septembre à celle du jeudi 16, la communauté juive célèbre le Yom Kippour. Cette fête sainte commémore le “grand Pardon de Dieu” accordé au peuple juif.

 

Le mois de septembre est rythmé de fêtes juives. Le Yom Kippour est la fête annuelle considérée comme la plus sainte de toutes, et conclut les dix jours de pénitence commencés avec Roch Hachana, qui célèbre la nouvelle année hébraïque. Considérée comme le « shabbat des shabbat », le jour des Pardons est primordial pour la communauté juive. Mais à quoi réfère-t-il ?

 

Son origine s’inscrit dans l’Ancien Testament

Dans l’Ancien Testament, Moïse découvre un jour que certains juifs ont façonné un veau d’or. Un symbole d’idolâtrie défendu par le troisième commandement. Moïse, furieux, casse les Tables de la Loi et gravit le mont Sinaï pour demander pardon à Dieu. 80 jours plus tard, Dieu pardonne les juifs pour cet écart : c’est le jour de Yom Kippour.

 

Quel est l’objectif de Yom Kippour ?

Yom Kippour, qui signifie littéralement “jour de l’expiation”, est donc le jour où les hommes tentent d’expier leurs fautes devant leurs proches et devant Dieu. C’est même le jour du passage devant Dieu pour implorer son pardon et savoir si l’on survivra ou non l’année suivante. Un jour primordial du calendrier hébraïque, qui marque le dixième jour des dix jours de pénitence de la période dite “des jours redoutables” (yamim noraim). Durant cette période d’introspection allant de Roch Hachana à Yom Kippour, les croyants doivent faire leur possible pour racheter leurs torts.

 

Pratiques et coutumes

La célébration de Yom Kippour marque le début de 25 heures de jeûne total commençant trente minutes avant le coucher du soleil et prenant fin trente minutes après le coucher du soleil du lendemain. Il prend place le 10 Tichri, c’est-à-dire pendant le septième mois de l’année du calendrier hébraïque. Cela explique pourquoi les dates peuvent varier selon les années dans le calendrier grégorien: cette année, le Yom Kippour commence le 15 septembre. En général, le soir précédant le jeûne, la famille organise un repas convivial et allume une bougie en mémoire aux disparus, marquant du même coup le passage dans la dimension sacrée de l’évènement. La fin du jeûne est traditionnellement annoncée au son du shofar dans les synagogues, un instrument conçu à partir d’une corne de bélier. Ensuite, le jeûne est rompu par un festin.

Pendant le Yom Kippour, les croyants se plient à plusieurs interdictions : celles d’avoir des relations sexuelles, de travailler, de se laver ou d’utiliser des produits cosmétiques, ou encore de porter des chaussures en cuir, associées à l’opulence matérielle. Cinq prières sont également obligatoires à la synagogue pour celles et ceux qui espèrent se repentir : Maariv, Cha’harit et Yizkor, Moussaf, Min’ha et Néïla.

 

Gmar H’atima tova !

 

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