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J.K Rowling a reçu des menaces de mort après que son adresse ait fuité sur internet

JK RowlingJK Rowling
Flickr
Écrit par Lili Auriat
Publié le 23 novembre 2021, mis à jour le 23 novembre 2021

L’auteure de la saga Harry Potter J.K Rowling est victime d’un harcèlement encore plus virulent depuis que, vendredi dernier, des internautes ont fait fuiter son adresse sur les réseaux sociaux.

 

L’écrivaine recevait déjà régulièrement des messages haineux sur les réseaux sociaux depuis près d’un an après avoir tenu des propos au contenu jugé transphobe par une partie de la population et des militants sur Twitter. Mais depuis vendredi, un palier a été franchi par les « anti- J. K Rowling » puisque l’auteure de la saga Harry Potter a reçu de nombreuses lettres de menaces de mort à son domicile.

 

D’où vient cette haine envers J.K Rowling ?

Ce qu’on reproche à l’auteure de la saga à succès, c’est d’avoir répondu à un tweet l’année dernière qui mentionnait « les personnes ayant leurs règles » pour désigner les femmes de manière dite inclusive, ce à quoi elle avait rétorqué que seules les femmes biologiques sont concernées par ce phénomène. Les internautes l’ont alors accusée de transphobie, répliquant que les hommes transgenres en transition ainsi que les personnes non-binaires étaient aussi concernés par les menstruations. Elle a ensuite répondu que de ne pas citer les femmes était, de son point de vue, problématique, puisque cela « effaçait le concept du sexe » au détriment des femmes.

Bien que l’écrivaine britannique ait, depuis, réaffirmé son soutien à la communauté transgenre, les internautes et même certains acteurs de la saga comme Daniel Radcliffe, Emma Watson et Ruppert Grint ont continué de critiquer ses positions considérées comme anti-trans ou transphobe et ont accusé J.K Rowling de faire partie du mouvement féministe radical excluant les personnes transgenres (TERF). En conséquence, J.K Rowling n’a par exemple pas été conviée à la réunion du casting d’Harry Potter pour fêter les 20 ans de la sortie du premier film de la saga.

 

« Suffisamment de menaces de mort pour retapisser ma maison »

L’auteure d’Harry Potter a expliqué sur les réseaux sociaux que des haters s’étaient « photographiés devant sa maison en prenant soin que son adresse soit bien visible ». Elle a ainsi demandé à tous ceux qui détenaient cette photo de la supprimer, mais il était déjà trop tard puisque l’écrivaine a témoigné avoir reçu « suffisamment de menaces de mort pour retapisser sa maison ». La jeune femme a cependant affirmé que ce harcèlement ne « l’empêchera pas de s’exprimer », avant de s’adresser aux militants du mouvement transgenre : «Peut-être, je dis ça comme ça, que la meilleure manière de prouver que votre mouvement n’est pas une menace envers les femmes, serait d’arrêter de nous harceler, de nous poursuivre, et de nous menacer.» 

Elle a bien sûr prévenu la police écossaise qui a immédiatement lancé une enquête sur la question. Le porte-parole officiel de Boris Johnson s’est également exprimé sur l’affaire, déclarant à The Independent qu’aucun « individu ne devrait être ciblé de cette manière. » « Tout le monde a le droit d'être traité avec dignité et respect » a-t-il ajouté, « les gens peuvent partager leurs points de vue ».