Plus de doutes possibles, les impôts outre-Manche vont augmenter. Mercredi 15 octobre, la chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, a très clairement affirmé qu’une hausse serait à prévoir très prochainement, avant de planifier son budget, le 26 novembre. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire pour vous ? Nous avons essayé d’y répondre avec le jeu du info/intox.


“Les impôts vont augmenter partout au Royaume-Uni ?”
INFO
Il s’agit de l’information principale à retenir. Pourquoi ? Car la chancelière Rachel Reeves a explicitement dit qu’elle “regarde les impôts et les dépenses” avant d’annoncer son budget du 26 novembre. Elle a indiqué que des hausses d’impôts sur les plus riches feront “partie de l’histoire”. Les prévisionnistes du gouvernement tablent sur une somme de £20-30 milliards à lever, via des hausses d’impôts/mesures fiscales pour redresser les comptes. (Reuters)
Les modalités exactes ne sont pas encore connues, mais tout indique que les hausses viseront d’abord les revenus élevés et les entreprises et dans un second temps la classe moyenne.
“En tant que Français, de toute manière ça ne me concerne pas…”
INTOX
Comme souvent, tout dépend de votre statut fiscal. Si vous vivez en France et que vous n’êtes pas résident fiscal au Royaume-Uni, vous ne paierez pas les impôts britanniques sur vos revenus étrangers, sauf s’ils proviennent du Royaume-Uni (revenus locatifs, salaires ou dividendes d’entreprises outre-Manche).
Pour le reste, vous êtes évidemment concernés par cette nouvelle augmentation.
“Le gouvernement prévoit ces mesures pour renflouer les caisses de l’État ?”
INFO
C’est effectivement le cas. Les dépenses publiques britanniques sont élevées (près de 45 % du PIB) et la dette approche 100 %. Soucieux de respecter ses règles budgétaires, le Trésor cherche aujourd’hui à renflouer les caisses par des recettes supplémentaires.

“Ça va arriver d’ici un an ou plus ?”
INTOX
La date à encercler dans l’agenda est le 26 novembre 2025. Rachel Reeves y fera toutes les annonces officielles et textes de lois. En amont, la chancelière clarifiera les axes (notamment celui sur la taxe sur les plus riches).
“Cette affaire est un peu similaire à l’actualité économique en France ?”
EN PARTIE
Les points communs majeurs entre les deux pays sont que le Royaume-Uni, comme la France, cherchent à réduire leurs déficits et à augmenter leurs recettes fiscales après plusieurs années de dépenses publiques élevées. Nous pouvons dire que la pression pour “rétablir l’équilibre” budgétaire est donc… comparable.
Mais les niveaux, eux, sont différents. En 2024, la dépense publique britannique représentait environ 44,4 % du PIB, et la dette était autour de 100 %. En France, ces statistiques étaient nettement plus élevées, avec 57 % de dépenses publiques et 114 % de dette (Trading Economics.) En conséquence, Londres met l’accent sur une hausse ciblée des impôts sur le patrimoine et les entreprises, tandis que Paris jongle davantage avec les impôts indirects et les ajustements de dépenses.
La taxe concerne les plus riches ?
INFO (en grande partie)
Si Rachel Reeves a dit que taxer les plus riches ferait « partie de l’histoire » ; des pistes citées dans la presse (Reuters) prévoient une hausse des impôts sur les plus-values, un prélèvement sur revenus locatifs et des modifications sur l’impôt foncier, entre autres…
En résumé, le gouvernement évite un impôt général sur la richesse, mais cherche des mesures ciblées contre les patrimoines élevés.
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