“Nous sommes très préoccupés par la situation et demandons à Israël d'arrêter et de réfléchir avant de lancer toute nouvelle action”, a déclaré le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères David Cameron après l’offensive israélienne aux abords de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte.
Dans une déclaration à la presse britannique le lundi 12 février 2024, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères David Cameron a fait part de l’inquiétude du gouvernement face aux bombardements israéliens à Rafah dans la nuit du 11 au 12 février.
“Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe à Rafah ”, a-t-il expliqué. “Nous estimons qu'il est vraiment impossible de concevoir comment [Israël] peut mener une guerre au milieu de ces gens”.
Avec plus d’1,4 million de déplacés palestiniens à la frontière égyptienne, la situation des habitants de la ville Rafah est d’autant plus précaire qu'ils “ne peuvent pas aller au nord et retourner chez eux, car un grand nombre de logements ont été détruits”, a jugé l’ex-Premier ministre britannique.
Deeply concerned about the prospect of a military offensive in Rafah – over half of Gaza’s population are sheltering in the area.
— David Cameron (@David_Cameron) February 10, 2024
The priority must be an immediate pause in the fighting to get aid in and hostages out, then progress towards a sustainable, permanent ceasefire.
Dans la nuit du 11 au 12 février 2024, l’armée israélienne déploie une nouvelle offensive à Rafah
Ces déclarations du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères interviennent quelques heures après une série de frappes aériennes israéliennes à Rafah, ville palestinienne située aux abords de la frontière entre l’Egypte et la bande Gaza.
Interviewé par ABC News le 11 février 2024, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu annonçait avoir demandé à ses soldats d’évacuer les civils de Rafah, en vue d’une offensive imminente sur la ville. Le but, selon lui : “Éliminer les bataillons terroristes du Hamas encore présents à Rafah”.
Malgré de nombreux avertissements de la communauté internationale - David Cameron appelait alors à “une pause immédiate dans les combats” - l’offensive a bien été déployée sur Rafah, causant une centaine de morts parmi les civils, d’après le ministère de la Santé du Hamas. L’entreprise militaire israélienne aurait en outre permis de libérer deux otages israélo-argentins, Fernando Simon Marman et Louis Har.
“Nous demandons à Israël d'arrêter et de réfléchir très sérieusement avant de lancer toute nouvelle action”, a sommé David Cameron. Le gouvernement britannique a par ailleurs insisté sur la nécessité d’établir “un cessez-le-feu durable, sans reprise des combats".