Ils font tout autant partie du paysage londonien que les bus rouges. Les pedicabs, ou pédalo-taxis, pourraient bientôt disparaître ! Mais les quelque 400 taxis à vélo espèrent toujours voir la roue tourner…
Après plus d’une décennie de loyaux services, les pedicabs tirent petit à petit leur révérence. Vous ne voyez pas de quoi il s’agit ? Mais si, ces vélos fluorescents, souvent rosés, qui déambulent dans les allées du centre avec de grosses enceintes.
Pour rappel, les pedicabs sont une grande attraction touristique, puisque les taxis se nichent dans des lieux stratégiques (Piccadilly Circus, West End…) afin d'appâter un maximum de clients possibles. Un business assez complexe, car il n’est pas régulé. Les taxis ne sont pas tous agrégés et peuvent parfois proposer des prix exorbitants, selon les clients, pour des courses très courtes.
Une affaire de vélo devenue nationale depuis quelques années
En novembre 2023, il avait été annoncé que des restrictions seraient mises en place afin de limiter l'activité des pedicabs et de retirer complètement les opérateurs non agréés des rues. Le 28 mars 2024, ce plan a été soutenu par le Parlement.
La législation signifie concrètement que les touristes ne seront plus escroqués (car nombreux sont les exemples de personnes facturés plus de 100 £ pour un trajet de 10 minutes). Ceci est le résultat d'une décennie de campagne et de plaintes.
Le Parlement britannique est sur le dossier pedicab
La députée Nickie Aiken, a déclaré à l’Evening Standard : « La nouvelle loi donnera à TfL la possibilité de délivrer des licences [aux pedicabs] et de garantir que les conducteurs et les véhicules sont sûrs, qu'aucune musique forte ne peut être jouée et qu'une structure tarifaire claire est en place. »
D’autre part, le député Sir Christopher Chope a, lui, déclaré : « Les pedicabs sont à Londres ce que les gondoles sont à Venise, une partie essentielle de la couleur et de la vitalité de notre capitale ; un peu de plaisir et de détente. »
Pendant la saison haute, plus de 900 pedicabs opèrent dans le centre, mais ni les entreprises d'exploitation ni les conducteurs ne sont actuellement tenus d'avoir une licence.