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"Elle” de Paul Verhoeven élu London’s Favourite French Film

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Morgane Carlier
Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 22 septembre 2017, mis à jour le 22 septembre 2017

Petits fours, champagne, fromages français, choux et chocolats : le Piccadilly Picturehouse Central était sur son 31 lundi 18 septembre pour le London’s Favourite French Film. L’événement, organisé par le webzine FranceInLondon, célèbre le cinéma français et, au-delà, “tout ce qu’il y a de français à Londres”, d’après les mots de Patricia Connell, directrice du média.

Près de 4 000 votants ont participé

Le grand vainqueur de cette treizième édition est le film Elle de Paul Verhoeven, l’histoire d’une femme victime d’une agression sexuelle, jouée par Isabelle Huppert. Chocolat, de Roschdy Zem, avec Omar Sy, a été élu deuxième film français préféré de Londres, suivi de Ma vie de courgette de Claude Barras. Le classement est issu d’un vote du public sur Internet. Près de 4 000 personnes ont voté cette année.

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A l’issue de la remise des prix, le public a pu assister à la diffusion, pour la première fois au Royaume-Uni, du film Demain tout commence d’Hugo Gélin, en présence du réalisateur et de l’actrice Clémence Poésy. La présence de la Française, notamment connue pour son rôle de Fleur Delacour dans Harry Potter, n’a pas échappé à quelques fans de la saga, venus faire dédicacer des photos.

Londres, une ville de contraste

Filmé à Londres, Demain tout commence raconte l’histoire de Samuel, joué par Omar Sy, un jeune homme fêtard qui travaille sur une plage du Sud de la France. Sa vie bascule lorsque Kristin (Clémence Poésy), qu’il a connue près d’un an auparavant, lui annonce qu’il a une fille et lui confie la garde du bébé avant de disparaître à Londres. Déterminé à lui rendre l’enfant, Samuel prend l’avion et atterrit dans la capitale anglaise, où il finit par s’installer.

Hugo Gélin, le réalisateur, souhaitait une grande ville, facile d’accès pour servir de décor à son film. Le choix de Londres s’est assez vite imposé, la capitale anglaise permettant de jouer sur de nombreux contrastes : “Avec Londres, on avait un contraste amusant par exemple avec la météo. En France, Samuel était pieds nus sur la plage, et là il se retrouve à Londres où il pleut. Cette ville nous permettait aussi de jouer avec la langue.”

“A Londres, tout est possible”

Lui qui n’avait mis les pieds à Londres que le temps d’un week-end a beaucoup apprécié les cinq semaines de tournage, même s’il s’est retrouvé confronté à la rigueur britannique : “C’était compliqué de tourner à Londres parce qu’à la même période se tournaient James Bond et Jason Bourne, donc on était relégué au statut de “petit film français”. Ça nous est arrivé de passer deux jours sur la route pour trouver des lieux. La spécificité de Londres, c’est que tout y est possible, mais qu’il faut tout prévoir, anticiper. Une fois sur place, il est impossible par exemple de déplacer la caméra d’un mètre si on trouve que le rendu est meilleur. Il faut une autorisation.”

Clémence Poésy, qui partage son temps entre Londres et Paris, est plus familière de la ville, qu’elle adore : “Il y a de la fantaisie à Londres, un côté urbain et déglingué et en même temps de grands espaces verts. Ce n’est pas comme en France. C’est une ville qui peut être dure, elle est très grande, tout va vite, mais il y a plein d’espaces pour être libre en-dehors. Il y a un sentiment de liberté chez les gens. On peut se sentir Londonien sans y être né ou y avoir vécu longtemps.” “C’est une ville cosmopolite, internationale. Pour moi ce n’est ni l’Angleterre ni le Royaume-Uni, c’est Londres, une entité à part entière”, ajoute Hugo Gélin.


Morgane Carlier

lepetitjournal.com londres
Publié le 22 septembre 2017, mis à jour le 22 septembre 2017