Dans le système éducatif britannique, l'école est obligatoire et gratuite de 5 à 16 ans. Les journées de classe sont plus courtes, mais l'année scolaire est plus étalée. Les élèves passent quatre examens dont deux sont de plus en plus critiqués
(Photo LPJ) - Ecole maternelle privée pour filles dans le quartier de South Kensington
A la différence de la France, l'école maternelle n'est pas gratuite au Royaume-Uni. Il y a bien sûr des écoles publiques qui offrent des places dans des classes de maternelle sans aucun frais de scolarité mais elles sont peu nombreuses. De ce fait, beaucoup de crèches acceptent les enfants jusqu'à leur 5e anniversaire. L'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. A partir de 2011, l'école ou la formation professionnelle sera obligatoire jusqu'à l'âge de 17 ans et dés 2013, ce sera jusqu'à 18 ans.
Chaque établissement est libre de choisir le nombre d'heures de classe par semaine. Cependant, le ministère de l'Education recommande un nombre maximum de 21 heures pour les 5/7 ans et de 25 heures pour les 14/16 ans (contre 24 heures à l'école élémentaire en France et 26 heures en sixième).
Trop d'examens
En plus des A-levels et des GCSEs, respectivement l'équivalent du baccalauréat et du brevet des collèges, les écoliers doivent passer deux autres examens : Key stage 2 à 11 ans et Key stage 3 à 14 ans. Ces tests d'anglais, de maths et de science sont aussi connus sous le nom de SATs. Instaurés pour permettre un classement des établissements, ils font l'objet d'une controverse croissante. Ils sont décriés notamment par le syndicat des enseignants, le National union teacher. Le NUT, qui réclame l'abolissement des SATs, estime que les élèves passent trop d'examens, ce qui rend leur scolarité stressante. Le syndicat dénonce un "enseignement pour les examens" oubliant l'apprentissage et l'épanouissement des enfants. Il faut ajouter à cela l'annonce de plus en plus tardive des résultats, entre deux et trois mois après les examens pour cette année. Après ce retard sans précédent, l'office de régulation des examens (OFQUAL) a ordonné une enquête. Ce rapport très attendu va relancer le débat sur le bien-fondé des examens.
Magali BRUTEL. (www.lepetitjournal.com - Londres) mercredi 24 septembre 2008