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Derniers rebondissements de l’affaire Epstein : le prince Andrew change de stratégie

Le prince Andrew en train de faire un discoursLe prince Andrew en train de faire un discours
Flickr - Dean Nixon
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 1 novembre 2021, mis à jour le 1 novembre 2021

En 2019, Jeffrey Epstein était accusé par Viriginia Giuffre de trafic sexuel. Elle a aussi porté plainte pour plusieurs viols contre le Prince Andrew, qui a récemment décidé de changer de stratégie.

 

Ces derniers jours, un changement de stratégie juridique s’est remarqué du côté des avocats du duc de York, alors que les rebondissements dans l’affaire Epstein continuent. Alors que le prince Andrew a finalement accepté la notification du dépôt de la plainte le mois dernier, il a fait le choix d’adopter récemment le mantra : la meilleure défense, c’est l’attaque.

 

Il y a quelques jours, le prince Andrew demandait le rejet de la plainte

La plainte pour agression sexuelle déposée par Virginia Giuffre à l’encontre du prince Andrew a fait l’objet d’une demande de rejet par ce dernier il y a deux jours. Il affirme que la plaignante essaye de profiter financièrement de cette affaire judiciaire, les avocats du prince Andrew ont donc demandé au tribunal qu’il exige une version plus définitive de ses allégations de la part de Giuffre, ainsi que soit organisé un ‘débat oral’ portant sur ces différentes questions. En parallèle, le duc de York a déclaré disposer de documents prouvant son innocence, demandant cependant qu’ils soient gardés scellés.

 

Maintenant, le duc de York contre-attaque en accusant à son tour Giuffre

On observe aujourd'hui un véritable revirement de stratégie juridique de la part des avocats du prince Andrew. Il accuse ainsi Virginia Giuffre d’avoir effectué un « recrutement délibéré et trafic de jeunes filles à des fins d’abus sexuels ». Cette initiative, visant à prouver d’une nouvelle façon l’innocence de l’accusé, est controversée. Les avocats américains du duc de York dépeignent Giuffre comme une criminelle qui entrave l’incarcération de véritables criminels en faisant de fausses accusations à l’encontre de leur client. De nouveaux documents juridiques ont fait appel au témoignage de la sœur d’un ancien compagnon de Virginia Giuffre, Crystal Figueroa, qui explique que la plaignante lui aurait demandé de l’aide pour se procurer de jeunes femmes mineures. Giuffre lui aurait demandé : « est-ce que tu connais des girls qui sont un peu coquines ? ». Dans un rapport réalisé par un journal américain, d’anciens amis de la jeune femme la décrivent comme aimant vivre cette vie de luxe et se pavanant de l’argent gagné.

L’avocate de Virginia Giuffre a répondu à ces allégations : « Si Virginia Giuffre était restée silencieuse face à des déclarations scandaleuses comme celles que le Prince Andrew débite régulièrement - sa motion de rejet du litige ne faisant pas exception - le réseau de trafic sexuel que son ami Jeffrey Epstein a exploité pendant des décennies et auquel il a participé n'aurait jamais été révélé. ». Cela constitue un nouveau rebondissement dans l’affaire Esptein, complexifiant encore une fois ses tenants et aboutissants.

 

Le directeur général de Barclays a été contraint de démissionner

Jusqu’à maintenant, la célèbre banque britannique était dirigée par Jes Staley, reconnu pour avoir apporté à la firme de très bons résultats depuis son arrivée. Avant cela, il était cadre dans une banque américaine, JP Morgan, dont Jeffrey Epstein était client. Ainsi, Staley est d’ores et déjà connu pour avoir eu des relations avec le milliardaire, caractérisées par le banquier comme étant strictement professionnelles. Malgré tout, des enquêtes ont été lancées l’année dernière par la Financial Conduct Authority (FCA) et la Prudential Regulation Authority de la Banque d’Angleterre (PRA), afin de savoir la véritable nature des relations entre les deux hommes, à la vue de mails suggérant des connexions plus étroites. A ce propos, Jes Staley a déclaré : « de toute évidence, je pensais bien le connaître et ce n’était pas le cas. C’est sûr qu’avec le recul, avec ce que nous savons maintenant, je regrette profondément d’avoir eu une quelconque relation avec Jeffrey ».

Lundi 1er novembre au matin, la banque britannique a annoncé qu’en vue des enquêtes en cours, le conseil et son directeur général ont décidé qu’il était préférable que ce dernier se démette de ses fonctions. Il recevra ainsi douze mois de salaire, ce qui représente 2,4 millions de livres, ainsi qu’une indemnité de 120’000£ entre autres bénéfices.