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Démission “surprise” de la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon

Nicola Sturgeon, ancienne première ministre écossaise Nicola Sturgeon, ancienne première ministre écossaise
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 15 février 2023

Démission “surprise”. La Première ministre indépendantiste écossaise, Nicola Sturgeon, a annoncé mercredi 15 février l’arrêt de ses fonctions. 

Un coup à la cause indépendantiste écossaise ? Après 8 ans au pouvoir, la Première ministre indépendantiste, Nicola Sturgeon, a annoncé mercredi 15 février sa démission lors d’une conférence de presse. 

 

Partir “quand vous savez que c'est le moment”

"Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c'est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays, et j'annonce donc aujourd'hui mon intention de démissionner en tant que Première ministre et cheffe de mon parti", a déclaré Nicola Sturgeon. Durant cette conférence, la parlementaire a insisté sur le fait que sa décision n'était pas liée aux récentes polémiques, mais à “un bilan approfondi sur le long terme”. Elle conclut : “Les politiques ont tendance à s'accrocher jusqu'à ce que tout le monde vous dise de partir. Il vaut mieux prendre cette décision quand vous savez que c'est le moment.” 

Nicola Sturgeon occupera son poste jusqu'à ce que le Parti national écossais désigne un.e nouveau Premier.e ministre.

 

L’indépendance de l’Écosse, ou le combat de Nicola Sturgeon

Nicola Sturgeon avait repris le combat pour l'indépendance de l’Ecosse, revigorée fermement par le Brexit. Plus récemment, une polémique avait aussi éclaté quant à une enquête judiciaire sur le financement du SNP - son parti politique, traduit en français par le Parti national écossais. Les autorités enquêtent afin de savoir si des fonds levés en faveur de l'indépendance n'ont pas été dépensés à d'autres fins. Selon la presse, l'enquête vise un prêt de Peter Murrell, conjoint de Nicola Sturgeon et directeur général du SNP, concédé au parti au moment de l'ouverture de l'enquête.

 

Pour couronner le tout, Nicola Sturgeon avait été également fragilisée par l'adoption d'une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical. Cette dernière lui avait valu une nouvelle passe d'armes avec Londres, avec la décision de Rishi Sunak de bloquer cette loi. Une intervention rare du gouvernement britannique dans les affaires de l'Ecosse, dont le parlement a en théorie l'autonomie sur ces décisions.

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