Un rapport du Sunday Times a révélé l’utilisation de cocaïne dans les toilettes du palais de Westminster. Le président de la Chambre des Communes a porté l’affaire devant la police.
Lundi était annoncé le nouveau plan de lutte contre la drogue du gouvernement britannique. Cette problématique semble concerner l’ensemble de la population, à l’instar des parlementaires : l’affaire, portée aux yeux de l’opinion publique par le Sunday Times, a été montée devant la Metropolitan Police.
Le rapport publié par le Sunday Times contient de lourdes révélations
Douze toilettes de la Chambre des Communes ont été analysées, et le résultat est sans appel : onze d’entre elles comportaient des traces de cocaïne. Le rapport publié par le journal britannique fait état d’une « culture de la cocaïne » dans le Parlement, que ce soit du côté des jeunes parlementaires ou d’illustres noms du palais de Westminster. Les toilettes testées incluent celles uniquement accessibles aux personnes détenant le pass parlementaire, aux membres du staff, aux législateurs et aux journalistes. Parmi les onze dont le test est revenu positif, on note celles proches du bureau du Premier ministre britannique, Boris Johnson.
Les détenteurs de drogue de classe A, comme la cocaïne, s’exposent à une sanction maximale de sept ans d’emprisonnement, une amende illimitée, voire les deux. Pour ce qui est des fournisseurs, une peine de prison à vie peut être décidée, accompagnée là aussi d’une amende illimitée. Les dernières statistiques de l’ONS (mars 2020) révèlent qu’au Royaume-Uni, un adulte sur onze entre 16 et 59 ans a consommé au moins une drogue au cours de l’année précédente. Pour cette même tranche d’âge, 3,4% des personnes ont pris une drogue de classe A sur la période.
Les dispositions prises par Sir Lindsay Hoyle, qui a porté l’affaire devant la Met Police
L’affaire a été portée devant la police londonienne afin d’enquêter sur ce rapport « profondément préoccupant », selon le Président de la Chambre des Communes, Sir Lindsay Hoyle. La commission de la chambre basse du Parlement britannique considère l’utilisation de chiens renifleurs afin de détecter les utilisateurs de cocaïne.
Sir Hoyle a déclaré à la BBC : « Bien que le Parlement fournisse des services de soutien étendus à tout le personnel ou aux députés qui pourraient avoir besoin d’aide pour lutter contre l’abus de drogues – et j’encourage tous ceux qui sont aux prises avec de tels problèmes à profiter de cette aide – pour ceux qui choisissent de bafouer la loi et de jeter le discrédit sur l’institution, les sanctions sont graves. »