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Boris Johnson : la goutte de bordeaux qui fait déborder le vase ?

Bouchons en liège de bouteilles de vinBouchons en liège de bouteilles de vin
Davidson Luna Hup - Unsplash
Écrit par Laurent Colin
Publié le 25 janvier 2022, mis à jour le 26 janvier 2022

Depuis son accession triomphale à la tête de l’État l’été 2019, le Premier ministre est comme un « boisson » dans l’eau. En témoignent les nombreuses fêtes données au sein même de sa résidence, faisant fi des mesures sanitaires pourtant édictées par ses soins.

Ce n’est pas tellement son goût pour les bonnes choses qui est critiqué, mais le nombre de fêtes clandestines à répétition, organisées à Downing Street, alors même que la population britannique était assignée à résidence, sous le joug d’une limitation drastique des interactions. Et depuis plusieurs semaines, les révélations pleuvent.

 

Selon les médias britanniques, Boris Johnson aurait bel et bien participé à une « birthday party » organisée par son épouse Carrie le 19 juin 2020, lors du premier confinement. Une trentaine de personnes étaient présentes, dont l’architecte d’intérieur Lulu Lytle, en charge de la coûteuse rénovation dudit logement ministériel de Downing Street, au financement largement controversé. On aurait presque aimé être là, aussi, pour visiter le « Châteauneuf du Pape ».

 

Le dirigeant conservateur est de plus en plus critiqué, et ce n’est plus le « Saint-Amour », même dans sa famille politique. Le peuple britannique est en colère et semble se détacher de plus en plus de son leader. Pour certains, il est temps d’arrêter de le suivre comme des « Mouton (cadet) ».

 

A sa décharge, le pouvoir n’est bon que si l’on « Sancerre », alors pourquoi ne pas continuer d’abuser. Pourquoi ne pas continuer de faire des nocturnes avec des « Nuits-Saint-Georges ». Dégustés jeunes, ils développent des arômes de cerise, de fraise et de cassis. Voilà déjà trois fruits et légumes par jour !

 

Message adressé à Boris Johnson
Photo : Dan Meyers - Unsplash

 

Mais nous nous devons de le mettre en garde. Non Boris, Laurent-Perrier n’est pas une simple « sparkling water » et ne se déguste pas avec du citron. Non Boris, on n’organise pas de fête à Downing Street en plein confinement et à la veille des funérailles du prince Philip, surtout pas arrosée de Veuve Clicquot. Non Boris, arrêtez de lire vos discours devant la presse, nous avons maintenant l’impression que vous lisez la carte des vins.

 

Monsieur Johnson, le temps est venu de mettre de l'eau dans votre vin avant qu’il ne soit trop tard car 2022 est peut-être votre dernier millésime. Si tel devait être le cas, vous pourrez toujours vous consoler avec un bon vieux « Chasse-spleen », un bordeaux d’une belle tenue qui éloigne les idées noires et dissipe les brumes anglaises. Et devant la cheminée, dans quelques années, vous pourrez également vous souvenir des paroles d’un grand homme. Winston Churchill.

Après la guerre, deux choix s’offraient à moi : finir ma vie comme député ou la finir comme alcoolique. Je remercie Dieu d’avoir si bien guidé mon choix : je ne suis plus député !