Les idées ont fusé lors de la Nuit des Idées ce 9 février 2023 à l’Institut français de Londres. Placée sous la thématique « More ? », cette soirée de débats a permis de réfléchir aux limites fixées mais aussi dépassées par l’esprit humain.
« Une nuit de divertissement, une nuit d’amitié entre les esprits britanniques et français », c’est ainsi que l’Ambassadrice de France au Royaume-Uni, Hélène Duchêne, a qualifié cette nouvelle édition de la Night of Ideas, lors de son discours de lancement. La soirée fut en effet riche en débats mais aussi en intervenants de haut vol.
Zadie Smith en invitée d’honneur
Juste après avoir reçu les insignes de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres des mains de l’Ambassadrice, l’écrivaine à succès Zadie Smith a participé à un débat autour de son oeuvre et de la thématique de la soirée avec le critique littéraire Ted Hodgkinson. L’autrice de White Teeth « modelée par les philosophes existentialistes français » a évoqué la notion de limite et l’impossibilité pour beaucoup de comprendre que l’être humain, contrairement à la technologie, n’a pas la capacité d’avoir une vision d’ensemble d’un sujet ou de l’expérience de l’autre. « En tant qu’activiste ou politique, il est essentiel de ne pas avoir une vision plate de l’autre et d’essayer de le comprendre pour mieux l’aider », a-t-elle déclaré.
Démocratie, enjeux climatiques et invités prestigieux
La nuit des idées s’est poursuivie avec d’autres débats sur des sujets aussi divers que l’entente cordiale entre la France et la Grande-Bretagne, l’éthique dans la mode ou encore le dépassement de soi dans le sport. Le débat : « Est-ce que les démocraties peuvent résoudre la crise climatique » s’est, quant à lui, intéressé aux limites des démocraties dans des prises de décision nécessaires et drastiques pour lutter contre la crise environnementale. Animées par Fiona Harvey (The Guardian), les discussions ont mené Sandrine Dixson-Declève, la co-présidente du Club de Rome, la professeure Lisa Vanhala et le philosophe Roman Krznaric à réfléchir à un nouveau type de démocratie qui aurait une approche plus longue durée sur les enjeux climatiques. Charles III, même en monarque éclairé et sensibilisé au sujet, n’a pas semblé convaincre l’Assemblée, au point de renier ses principes démocratiques.
A la vue des nombreux curieux français et britanniques présents à Londres mais également à Oxford et à Edimbourg les jours précédents, cette Night of Ideas a prouvé que la culture si française des salons et des débats d’idées brillait toujours très fort.
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