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PRIX DE LA NOUVELLE FRANCOPHONE AU ROYAUME-UNI – Gastroporn de Clélia-Elsa Froguel

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 17 juin 2013, mis à jour le 24 octobre 2013

Lepetitjournal.com vous présente les trois nouvelles qui ont séduit le jury de la maison d'édition EMUE. Cette semaine, découvrez le texte de Clélia-Elsa Froguel, Gastroporn. Bonne lecture !

Gastroporn

Clélia-Elsa Froguel

@daninrealife « Résister c'est créer. Créer c'est résister ».

À chaque fois que le quotidien devient trop intolérable, que la nécessité prend priorité sur la beauté, certains souvenirs deviennent plus pressants, plus difficiles à ignorer. Londres est une ville qui ne laisse rien oublier, qui n'échappe à aucun conflit, aucun génocide, elle est un kaléidoscope de mémoires, communautaires plus que collectives, qui m'interpellent sans cesse. Londres n'a pas la sensualité de Paris, mais on y découvre par hasard des communautés artistiques dont on n'aurait jamais soupçonné l'existence. C'est au détour de la genèse d'une idylle avec un Anglais pur rosbif que j'ai fait mon incursion dans le monde des « foodies » obsédés des hamburgers. J'avais rencontré le dit garçon, Dan, à un Nouvel An typiquement londonien, où, à la dernière minute, je m'étais retrouvée invitée par un ami grec chez un Hongkongais en couple avec une Sri Lankaise.
Dan était l'une de ces délicatesses britanniques dont les pubs de la City pullulent le vendredi soir et qui se découvrent un dédoublement de personnalité sous l'effet de dix pintes. Timide et calme le jour, lisant son journal dans un métro bondé en se contorsionnant pour éviter d'effleurer vos épaules ou de croiser votre regard, il se transforme en un animal excité et insolent à quatre grammes d'alcoolémie. Alors que nous venions de sonner les douze coups de minuit, Dan me citait Nietzsche, me racontait son ex, son enfance pyromane, et me confiait comme un secret, être un foodie.

Foodie = Un aficionado de la bouffe. Néologisme anglo-saxon créé par des journalistes américains et utilisé généreusement par les bobos de l'est de Londres, qui ne jurent que par le b?uf britannique, humiliés par le scandale de la vache folle. Le foodie shoppe Tesco mais va dans les marchés bio, le foodie se bourre la gueule à la piquette du pub du coin mais aime les bières des petits producteurs, a passé deux semaines au Japon et est revenu fou de ramen mais crache sur le sushi du beauf. Ne pas confondre le foodie avec le « fooding », sorte de Michelin alternatif, créé en 1999 par des Français. Le fooding est la contraction entre « food » et « feeling » ? j'aime d'ailleurs que le Parisien dépressif qualifie un resto sympa d'antidépresseur ? tu aimes le fooding si toi aussi tu avales ton Effexor® et Abilify® entre ton entrée bio et ton plat nouvelle cuisine.

Quelques étapes et une dizaine de semaines plus tard, alors que je ne souhaitais qu'être convertie à sa religion foodiste, quitter ma communauté pour la sienne, il me larguait dans un bar de Bermondsey.

1. Un « Burger Sunday » ou comment j'ai compris que le foodisme est au partage ce que la partouze est à l'altruisme.

Ma défloraison foodiste eut lieu autour d'un burger. Premier burger « event » ? ma langue qui salive me perd et se délie. Je voudrais plutôt la promener sur son corps, lui parler, jouer les amoureux du week-end mais, un peu malgré moi, je me retrouve le dimanche à 14h30 au sous-sol d'un restaurant indien à Mayfair. Nous nous asseyons sur une table basse, et un moment de tendresse où Dan pose sa main sur la mienne est interrompu par un fort accent new-yorkais : « What the fuck is that ? » Je relève la tête et aperçoit le @GourouFoodiste qui désigne les sacs Selfridges que j'ai posés à coté de moi. Me disant que j'ai dû commettre un faux-pas et briser un interdit tacite en faisant pénétrer dans le sanctuaire un symbole de la société de consommation du « J'achète donc je suis », je me sens obligée de balbutier : « Ce sont des cadeaux... »
Il y avait bien effectivement des cadeaux dans ces sacs jaunes, un cadeau pour ma s?ur, et dans un plus petit sac un cadeau pour Dan, un clin d'?il à notre rencontre. C'étaient des chaussettes, les plus chères de ma vie, car on ne trouve que des chaussettes en fil de bambou ou de fil d'Écosse à Selfridges. Mais alors que je m'étais précipitée pour lui offrir en sortant du magasin, il s'en était emparé avec moins d'enthousiasme que si je vous proposais deux semaines de vacances à Dunkerque-plage.
Déception mêlée d'humiliation, la remarque de @GourouFoodiste m'éloignait un peu plus du garçon pour qui j'acceptais de venir manger un hamburger. Boulimique ? la bouffe est mon jihad, ma Somalie, mon Texas. Mon père est l'un de ces scientifiques qui ont inventé le terme « malbouffe » dont le hamburger est l'emblème. Voila Dan, tu vis dans le monde des foodies alors que moi je suis une fille de combattant de la malbouffe.

Nous nous retrouvons sur une grande table genre cantine de primaire entre une Chinoise à lunettes le nez dans son assiette et la femme de @GourouFoodiste, une dénommée Vivian et leur bébé de dix-huit mois. Vivian a le mérite de parler français délicieusement et d'être terriblement impolie ? un trait rare chez les Anglais. Dan m'apprend qu'il les connait depuis deux ans, car il vient régulièrement à leurs events.
? So, Dan, I never asked you, do you also write a food blog? lui demande-t-elle.
? No, but I really should. I do tweet about food quite often.

Elle se tourne vers moi, comme si elle venait juste de remarquer ma présence : « What about you? How did you hear about these events ? »

Je me demande si c'est un rite de bizutage, si elle essaie d'examiner mon entrée dans la secte, de vérifier que je ne succomberai plus jamais à des McNuggets.
Je lui réponds sans flancher que je suis venue avec Dan.

Et là, avec une audace faussement naïve, elle ose : « Oh, are you, two, hum, together? I mean, are you, together ? »
Je souris et attend que le silence se fasse presque gênant pour Dan, qui se refuse à répondre, et qu'elle se sente obliger de s'excuser faussement. J'ai presque envie de lui dire : « On baise depuis un mois, mais tu sais avec Dan c'est du pay-as-you-go, sans forfait, sans engagement. »

Elle pourrait s'arrêter là, mais elle continue :
? And what do you do?
? I am a management consultant. I work for Ernst & Young.

C'en est assez pour qu'elle se taise et se tourne vers son bébé dont la conversation semble bien plus intéressante que la mienne. J'aurais pu dire que je vends une collection de chauffe-vibromasseurs tricotés main, ça aurait été plus évocateur. Dans un monde où le succès se compte au nombre de RT et followers sur Twitter, franchement mes slides PowerPoint sont un peu « has-been ».
Je regarde autour de moi, et si plusieurs nationalités sont représentées, ce sont tous des clones ? ils sont tous habillés en androgyne « hipster » : chemises à carreaux, pantalons serrés et bottes années 80 Doc Martens. La fille foodie est enveloppée dans des vêtements informes, des sortes de sacs colorés car le corps n'est qu'un tunnel gastrique, la bouche ne sert qu'à jouir de ses papilles, et on ne se touchera qu'en s'essuyant les lèvres du ketchup dégoulinant du hamburger. Si les femmes sont désexualisées au possible, le monde des foodies est un monde d'hommes. Même si on a laissé aux femmes celui des cupcakes et des gâteaux, ce sont évidemment les mâles qui vont à la chasse au mammouth et s'occupent du barbecue.

Le week-end suivant, alors que Londres est couverte de neige, Dan m'amène au marché de London Bridge, pas celui de Borough Market que fréquentent les touristes, mais celui un peu plus loin, sous les arches, où on vient chercher le samedi matin son pain et son doughnut avec son café bio. Emue par le fait qu'il me fasse découvrir cet endroit à deux pas de celui qui m'a toujours laissé froide, je lui raconte mes virées dans les marchés de Phnom Penh où on me bousculait à la découverte de nouvelles saveurs, odeurs, couleurs. Pendant un instant, je me tais et me laisse envahir par le souvenir de la campagne cambodgienne. Un matin très tôt, une amie m'emmena prendre un petit-déjeuner à l'arrière d'un marché fourmillant, où une quinzaine de jeunes femmes en uniformes à col bleu, avalaient gaiement un bol de « bobo », une soupe de riz khmère, avant d'aller travailler à l'usine textile voisine.
#pornochic Te donner la main ? sous le couvert d'un geste si chaste, le désir à découvert. Je suis contre toi, tu me souris. Dans tes bras, main dans la main, ton visage contre le mien. Ma bouche contre la tienne, ton haleine de bonbon à la menthe, quand tu m'embrasses tout s'arrête.
On marche ensemble au bord de la Tamise, et sa silhouette longiligne à mes côtés me rassure et dissipe mes angoisses. Après un long silence, il me demande avec une certaine timidité si j'accepterais de l'accompagner à un autre « pop up ».

2. L'habitus alimentaire ou comment j'ai découvert que le foodie n'est pas un intellectuel.

Ma seconde expérience foodiste, un pop up, se fit dans un silence de lendemain de grosse soirée avec des mecs du boulot ? sauf que ce n'était pas moi qui cuvait mais lui.

Dan est en face de moi et je suis si heureuse de le revoir, qu'il me fasse pénétrer une fois de plus dans son monde, mais lui semble éteint, et je lui en veux terriblement. Histoire de le réveiller un peu, je lui susurre quelques phrases inachevées, en points de suspension finissant sur un sourire.
L'évènement pop-up en question, pourtant d'apparence modeste, avait fait les joies de la communauté foodiste sur Twitter, me précise Dan. Au premier étage d'un pub aux allures de PMU pour Anglais urbains qui n'ont pas envie de reprendre leur train de Liverpool Street pour retourner dans le Suffolk, le « discobistro » est tenu par le chef le plus en vogue de la mode #burgerporn, un dénommé Carl, dont Dan m'avait parlé dès notre première « date » comme du « chef londonien qui l'inspire le plus en ce moment ». Sans aucune expérience dans la pop up attitude, et d'éducation ordinaire et bourgeoise très polie, je me serais extasiée sur le moindre ravioli en boîte infecte servi comme un hommage à la Campbell soup de Warhol. Mais non? Dans une petite salle décorée avec des vieilles affiches de Che Guevara au mur et éclairée par des lampes sur écureuil empaillé (ce qui donne une toute autre dimension à l'inscription en bas du menu : « Nous ne servons que de la viande britannique de qualité »), Carl sert normalement des burgers, du poulet frit et des rolls aux homards. Ce que les foodistes appellent de la « dirty food » : ou comment créer une expression légèrement sexualisante pour remplacer la « comfort food » des masses et la « junk food » des journalistes. Ce soir-là, le chef a fait équipe avec un restaurant de nouilles japonaises ramen ? le plat qui fait fureur dans Soho. Pour avoir vécu en Chine et au Cambodge où je me tapais matin, midi et soir des soupes de nouilles, j'avoue mal comprendre l'engouement pour une version dix fois plus chère, plus grasse et plus fade? Lui a été élevé dans la petite classe moyenne britannique ? celle qui aime la viande, les « roast dinners », les pommes de terre, et a été traumatisé d'avoir grandi aux repas surgelés/micro-ondes/take-away, on n'a pas vraiment la même éducation culinaire.

Avec un sourire, pour essayer de me faire plaisir, il me demande quelle est ma « madeleine » (en français dans le texte), la nourriture avec laquelle j'ai grandi, qui me rappelle mon enfance. La question n'est pas minée, pourtant elle déclenche en moi une crise identitaire. Je repense au couscous de ma grand-mère séfarade, au foie haché de ma famille ashkénaze, à l'expatriation, au goulash de la nanny hongroise. Avec plein d'images en tête et un mélange de saveurs qui divorcent plutôt qu'elles ne se marient, je suis incapable de répondre. Je bafouille, il me lance un regard plein d'encouragement, mais quand la tristesse me prend, je m'y enfonce, je m'y complais, et acerbe, je le repousse. La bouffe de mon enfance, c'est celle que je ne devais pas manger, ai-je presque envie de dire. Celle que j'avalais en secret, comme une droguée, celle que je re-vomissais, parce qu'il faut, pour réussir, être mince. Papa, aujourd'hui, me dit qu'il parle de moi à tout le monde autour de lui et que tout le monde est « impressionné ». Elle a minci et elle réussit, c'est bien, c'est tout ce qu'on lui demande. C'est vrai, dans les familles juives, personne ne te demande si tu es heureux. Ça serait presque suspect un Juif heureux.

Le premier plat arrive, du poulet frit, baignant dans l'huile. Interdite ? je ne touche pas à mon assiette. Me sentant observée, je saisis ma fourchette et commence à jouer avec la nourriture. Alors qu'il se délecte de son prochain quintuple pontage, je lui ressors quelque chose qu'il m'avait dit la veille : « Je n'ai pas d'idées. » Le garçon est pourtant passionné, de nourriture et d'escalade, dont il me parle presqu'autant que de bouffe. Il a voyagé, lit, s'intéresse aux choses. Je lui parle d'inspiration, de création. Il me répond, très calme, qu'il crée en musique, qu'il aime trouver des solutions à des problèmes, je lui reproche de vivre une vie trop confortable, basée sur la consommation de loisirs. Je lui dis que je ne conçois la création que comme une folie créatrice, et non seulement une poursuite de plaisir facile et de chair. Il me dit que la passion n'est pas forcément créatrice ou destructrice, mais elle peut être fondée sur le partage, comme c'est le cas avec son groupe d'escalade.
« D'ailleurs sur Twitter, les foodistes, ils n'ont pas l'impression que tu les trompes avec tes climbers ? »
Il me répond, patient : « On ne peut pas avoir plusieurs passions ? Tu sais, tu pourrais peut-être essayer l'escalade avec moi ? qui sait ? Je pourrais peut-être te convertir ? »
Et moi, insupportable : « L'escalade, peut-être. Mais, tu vois, je ne pourrais jamais faire partie de ton groupe. Cette obsession de recréer des communautés semi-virtuelles d'adeptes et de passionnés, ça me dépasse. Je suis juive, la diaspora m'étouffe assez comme ça, pas besoin de recréer un peuple élu. De toute façon, en colo, en voyage, à l'école, j'ai toujours fait bande à part. Dans ton groupe, je serais la geek dans le coin, en train de griffonner sur un bout de papier, je m'ennuie profondément dans les jeux de groupe. »
Il me prend la main : « Mais t'auras tout à fait le droit de faire bande à part. On te laissera dans ton coin écrire le soir. »

Regards croisés, deux doigts dans la prise électrique ? il parle, je le déshabille. Lui me regarde comme une installation à la Tate Modern, je suis la Française qu'il s'était imaginée en lisant Colette et de Beauvoir, une chose sexuée, une distraction post-moderne. Je suis une grande brulée, je n'ai pas de carapace qui me protège de mes émotions, le langage est ma peau. Une peau qui caresse, qui frotte, une peau qui s'égratigne. C'est ma peau qui respire, qui aime, mon épiderme épineux qui le griffe. Je lui avais même dit le premier matin, comme pour le prévenir : « Oh tu sais, les nuages de bonheur me font peur. »
Dan et moi n'arrivons à communiquer que par sexes interposés. Je m'évanouis dans ses caresses, ses baisers sont anxiolytiques, je suis son piment de Cayenne, rapidement il jouit et s'endort, je reste avec mes angoisses nocturnes et un appétit féroce de chair.

Quelques jours plus tard, on se retrouve dans un bar où il m'attend assis au comptoir. À ce choix de positionnement spatial, je comprends qu'il est venu me dire, à la Gainsbourg, qu'il s'en va. Pour le retenir, le garder auprès de moi un peu plus longtemps, je mentionne un article du Monde sur la vacuité du partage des photos de nourriture sur Instagram. Je ne l'avais même pas lu mais évidemment le @Gouroufoodiste, francophile, s'est empressé de le poster sur Twitter afin de dénoncer un papier « intellectualisant » qui ne comprend pas la simplicité du partage. Dan m'explique qu'avec ces events on revient à la convivialité et à la générosité de la nourriture populaire. « Ouais enfin ? à cinquante livres le ticket, c'est pas vraiment les Restos du C?ur ou la soupe populaire, son truc. »
Dan soupire, j'ai beau essayer de le retenir, il m'annonce : « Écoute, c'est trop compliqué. » Je lui fais payer l'addition avant de le regarder s'éloigner, et goûter le sel de mes larmes sur mes lèvres.

3 ? Le café en attente : c'est moi qui t'aime puisque c'est moi qui t'attends.

Après ma rupture avec Dan, j'ai continué pendant quelques semaines à suivre les foodies sur Twitter, un peu comme seul vestige de la relation qui venait de s'achever. J'ai essayé des restaurants, ai découvert les blogs culinaires. Sans trop comprendre ce que je recherchais sinon le retour de l'amant prodigue, je suis un jour tombée sur un article qui détaillait une vieille tradition napolitaine : le café en attente, ou le café de la solidarité. Comment laisser quelques pièces de plus, pour payer en avance, « en attente », le café de quelqu'un d'autre. Un vrai café napolitain, au comptoir, servi avec un sourire, une boisson chaude et réconfortante. Mais avec l'arrivée des touristes, de l'euro et Starbucks, la tradition ancestrale s'est perdue.
Pleine d'espoir, je me suis précipitée chez Ozone, son café préféré, une institution de Shoreditch, et me suis assise au comptoir. La serveuse sympa australienne aux cheveux de toutes les couleurs, est venue me voir, et je lui ai parlé du concept de « suspended coffee » :
? C'est génial ! C'est un peu le Occupy Starbucks de la solidarité, s'enthousiasme-t-elle. Tu veux que j'en parle à mon boss ? Il a travaillé dans des ONG, il va adorer.
? Non c'est pas la peine. Je peux juste te demander un truc ? Si un jour, un garçon vient te demander un black americano « en attente » ? est ce que je peux te le payer maintenant ?

@daninrealife C'est moi qui t'aime, mais ton café t'attend.

Découvrez les deux autres textes lauréats du Prix de la nouvelle francophone au Royaume-Uni :

Faire la monnaie de Imane Robelin

Adieu la France. Vive l'Angleterre ! de Benoit Baratas

EMUE et lepetitjournal.com (www.lepetitjournal.com/londres) mardi 18 juin 2013

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Clélia-Elsa Froguel

Clélia-Elsa Froguel, 26 ans, est arrivée à Londres à l'âge de 14 ans avec sa famille. Après des études de sciences politiques à Londres et à Paris, elle voyage et travaille en Chine et au Cambodge. Elle publie en 2008 une première nouvelle, Épilogue et commence le canevas de Pénélope qu'est un premier roman. Elle travaille aujourd'hui comme consultante chez Ernst & Young et préfère les soupes pho aux hamburgers. Vous pouvez la contacter sur Twitter @cefroguel.

"De la gastronomie anglaise, les Français ne connaissent que le mythe éternel de l'agneau carbonisé servi à la sauce à la menthe. Nous autres expats avons conscience d'une réalité plus complexe : certes il y a les plats préparés avalés sur la plateau télé en regardant masterchef, mais on doit aussi reconnaître un réel essor des gastropubs eco bio bobos. Londres regorge de micro-communautés culturelles, et c'est pour la notre, celles des expats francophones, que j'ai souhaité écrire Gastroporn."

 

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Publié le 17 juin 2013, mis à jour le 24 octobre 2013