La légende du football français, Djibril Cissé, a décidé de remixer sa carrière de footballeur au profit du DJing. L’athlète passé par Marseille, Liverpool et bien d’autres a offert un entretien exclusif au média lepetitjournal.com. Il performe au E1 de Londres le 1er juin 2024 !
Djibril Cissé, c’est les beaux jours de l’Olympique de Marseille, mais surtout le symbole de la réussite sportive à l’étranger. Il est un nom bien connu des Francophones pour ses exploits : Ligue des champions, coupe de France, Emirates FA Cup, sélections nationales… Le franco-ivoirien fait rêver des centaines de milliers de jeunes adolescents par ses exploits quotidiens, depuis plus de 20 ans.
Mais Djibril Cissé n’est pas seulement le sérial buteur que l’on connaît… Il est aussi un fan incontesté de musique ! Au fil de sa carrière, il a développé une passion pour les platines et performe depuis 2017 sous le nom de Tcheba. Dans un style mixant hip-hop, afro et afro-pop, il se produit depuis deux ans dans plusieurs discothèques de France. Sa carrière a d’ailleurs été lancée après la sortie de son hit “Kiti” (2020) :
Découvrez plus intimement Djibril Cissé à travers ses expériences en Angleterre, en Grèce, ainsi que ses hauts et ses bas, dans une interview exclusive pour lepetitjournal.com.
Qu’est-ce que cela fait de jouer dans différents clubs, notamment en Angleterre, le pays du football?
Jouer des footballs différents, est toujours enrichissant. Ce qui m’a marqué en Angleterre est de voir comment les gens vibrent pour ce sport, c'est une richesse que je garderai en moi.
Je suis chanceux d’avoir pu pratiquer tous ces footballs, selon des villes et des publics différents. Cela m’a permis d’apprendre à vivre d’une autre manière, notamment au sein des régions anglaises.
Quelle est votre meilleure expatriation ?
J'ai passé du bon temps partout au fil de ma carrière. Au niveau affectif, je dirais que Liverpool est ma meilleure expatriation, car j’ai mes enfants là-bas. Mais en général, l'Angleterre est géniale. Malgré tout, je pense que sur le très long terme, la France m'aurait tout de même manqué et je serais sûrement rentré.
Que retirez-vous de vos expériences à Sunderland et à Londres ?
J'ai adoré jouer à Sunderland (2008-2009) car c’est un club dont on n'entend pas trop parler au Royaume-Uni. Pourtant, ils ont de fervents supporters qui vous suivent partout. Lorsque l'on jouait à domicile ou à l'extérieur, le stade était tout le temps plein. Il y a une vraie passion entre le club et les joueurs, donc j'ai vraiment vécu un superbe moment là-bas.
Pour ce qui est des Queens Park Rangers (2012-2013), de Londres, j’ai aussi rencontré une ferveur que je n’attendais pas. Il s'est passé beaucoup de choses imprévues. J'ai eu beaucoup de mauvais moments, mais ça s'est bien fini.
Vivre à Londres est une expérience assez exceptionnelle, bien que la vie soit chère. C'est une ville cosmopolite où il y a de tout, à toute heure. Les gens ne se regardent pas, ne se jugent pas. Il y aura toujours un quartier où trouver chaussure à son pied.
Que pensez-vous de la ferveur des supporters français ? Avons-nous quelque chose à apprendre de nos homologues anglais ?
Je pense que cela dépend du club dans lequel on évolue. Pour moi, il n’y a rien de comparable à Marseille.
J'ai eu la chance de jouer dans des clubs très passionnés, où le football résonne dans toute la ville, comme l'AJ Auxerre ou Bastia.
Certes, l'Angleterre est mieux perçue, car il s’agit du pays du football, mais il y a énormément de passions en France. Je peux vous dire que des grands soirs de Ligue des champions - de clasico - à Marseille ou bien même un derby à Auxerre et Bastia sont assez exceptionnels.
Avez-vous une anecdote à nous raconter sur votre passage à Londres ?
Je me souviendrai toujours de mon but avec QPR (Queens Park Rangers), en dernière minute contre Stoke City. Un but qui permet au club de se maintenir en Premier League.
Il fallait impérativement gagner ce match pour rester en première division et j'étais remplaçant. Je suis rentré à la 70ᵉ et j’ai marqué à la toute fin du match.
Ce souvenir restera gravé dans ma mémoire, car je suis arrivé très tard, cette saison-là, et j'ai rapidement pris deux cartons rouges. J'ai raté sept matchs sur quatorze, ayant presque passé plus de temps suspendu que sur les terrains. Ce but-là, fait que le club reste. Je remplis le contrat que j'avais signé, à savoir tout faire pour que le club se maintienne.
Comment avez-vous acté la transition de footballeur à DJ ?
La musique était dans un coin de ma tête depuis que je suis adolescent, mais je ne voyais que le football à ce moment-là. Un jour, j'ai rencontré un DJ qui m'a donné envie de me mettre derrière les platines en parallèle.
C’est un plaisir de jouer à Londres, une ville dans laquelle j'ai déjà mixé. C’est toujours particulier de performer ici, car il s’agit de la ville de la musique par excellence.
Tcheba performe le samedi 1er juin 2024 au E1, plus d’informations ici : Djibril Cissé à Londres au E1 !
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