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Faire du compost quand on habite à Lima

compost urbain Limacompost urbain Lima
© herb007 - Pixabay
Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 4 août 2020, mis à jour le 18 mars 2021

Vivre en ville, dans un appartement, n’empêche pas de pouvoir faire son propre compost. Le Petit Journal de Lima vous montre pourquoi et comment se lancer dans le « compostage urbain ».

Au Pérou, la moitié des déchets domestiques finissent dans les rues ou dans des décharges illégales. Heureusement, de plus en plus de foyers prennent conscience de la nécessité de réduire leurs déchets et choisissent le compostage qui représente une manière efficace de diminuer son impact sur l’environnement.

Même si l’on vit dans des espaces réduits, comme tout citadin, cela ne signifie pas qu’il n’est pas possible de faire du compost et pourquoi ne pas aller jusqu’à dire que cela devient nécessaire : une véritable responsabilité face à la nature !

 

Plus de compost = Moins de poubelles !

Le compostage domestique permet de réduire jusqu’à 50% de ses poubelles, sans compter sur le fait que toute cette matière organique devient un excellent engrais pour les plantes et les jardins. Composter est une des nombreuses actions que nous pouvons réaliser depuis nos foyers pour réduire notre impact environnemental et ainsi combattre le réchauffement climatique.

 

Le Petit Journal de Lima a testé pour vous !

La première étape consiste à s’équiper. Nous avons choisi la facilité et surtout l’expérience de spécialistes de la question, avec l’entreprise Lima Compost. Nous avons donc commandé un kit de compostage prêt à l’usage sur leur site Internet.

Quelques jours plus tard, le kit avec tout ce qu’il faut pour commencer à composter (un composteur avec sa toile et son couvercle, une petite pelle, un sac de sciure de bois et un sac d’engrais) nous est livré par Sara qui va prendre le temps d’installer le matériel et de nous conseiller.

« Le composteur est un pot en argile, cette matière est poreuse, elle permet de laisser passer l'air. Pour faire du compost, il est nécessaire d'avoir une bonne oxygénation. Le danger, c'est que l'humidité s'accumule. Or l'argile laisse également sortir l'humidité. Le taux d'humidité dans le compost doit être de 60% pour que les micro-organismes soient dans de bonnes conditions pour décomposer la matière organique ».

« Pour faire du compost, nous avons donc besoin de déchets organiques. Tous les résidus frais : les restes de fruits et de légumes mais aussi les coquilles d’œuf, le marre de café… Il est possible de mettre les épluchures d’orange ou de citron, il n'y a pas de problème si ça ne dépasse pas 50 % de tout le compost. Par contre, pas de reste d’animaux (viande, os…), pas de fromage, pas d’huile… et évidemment tout ce qui ne se dégrade pas comme le plastique ne sont pas à mettre dans le compost ».

« L'autre chose dont nous avons besoin, c'est de la matière sèche et pour ça, on utilise de la sciure de bois, des feuilles ou des herbes sèches, on peut aussi mettre du carton comme le rouleau de papier toilette ou du papier « kraft ». Toute cette matière sèche aide à la respiration du compost pour que ça ne sente pas mauvais et que les micro-organismes puissent mieux respirer ».

« Dans le composteur, il est important de mettre une première couche de matière sèche (du papier journal ou des feuilles sèches) pour éviter que l’humidité s'accumule dans le fond qui est la partie la plus compacte, c'est pour ça qu'il faut la faire respirer. Au-dessus de cette couche, on peut mettre les résidus organiques qu’il est préférable de couper en petits morceaux pour que la dégradation soit plus rapide. Plus c’est petit, plus c'est rapide à se décomposer ».

 

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© Lima Compost

 

« Il est nécessaire de consacrer du temps pour faire du compost »

« Il faut deux mois pour que le compost se transforme en engrais. Ce qui fait le compost, ce sont les micro-organismes, des bactéries, des champignons, qui s'accumulent et qui commencent à dégrader la matière organique, mais ils ont besoin d'oxygène, d’où l’utilisation de matière sèche et aussi l’obligation de remuer régulièrement le compost avec une petite pelle. Il est recommandé de remuer tous les 3 jours. Si le compost commence à sentir mauvais, c'est qu’il y a un manque d'air dans le composteur donc il faut remuer un peu plus et mettre un peu plus de matière sèche pour aérer ».

 

« Il est important d’arriver à un bon équilibre de l'humidité »

« Chaque fois que l’on dépose des résidus, il faut donc rajouter de la sciure de bois. Puis, il faut vérifier le taux d’humidité en faisant le test de la poignée. Il s’agit de prendre une poignée de compost et de serrer le plus fort possible. Si des gouttes d'eau tombent, c’est signe qu'il y a trop d'humidité. Dans ce cas, il faut mettre encore plus de sciure de bois. L'humidité et l'oxygène sont les deux choses les plus importantes à bien vérifier pour que le compost se fasse correctement ».

« Au-dessus des résidus organiques, on peut remettre une autre couche de matière sèche comme des feuilles ou des herbes sèches pour que l’humidité se concentre au centre du composteur. Il est intéressant aussi de rajouter un petit peu de compost parce qu’il y a déjà des micro-organismes qui vont aider à venir décomposer les résidus. Enfin, on ferme le composteur avec un tissu et un couvercle pour empêcher les insectes d’y entrer. Quand le composteur est rempli, il faut attendre 2 mois sans cesser de remuer régulièrement pour que cela produise un bon engrais ».

 

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© Lima Compost

 

Sara termine sa visite en indiquant que la demande de composteur à augmenter à Lima pendant la quarantaine. Les gens sont de plus en plus nombreux à se mettre au compostage sur leur balcon ou dans leur laverie. Sara nous explique qu’il suffit simplement que l’espace soit un peu aéré.

Lima Compost livre donc à domicile, vous conseille sur place ou à distance grâce à des ateliers virtuels ou des tutoriels disponibles en ligne.

 

 

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