Arrivés au Pérou le 3 octobre, nous avons tout juste eu le temps de rencontrer ces deux jeunes Français avant qu'ils ne se lancent dans leur aventure, entre découverte et challenge sportif.
Âgés respectivement de 23 et 26 ans, ingénieurs de profession, Lucille et Samuel nous racontent comment ils ont décidé de s'embarquer ensemble dans un projet de voyage à vélo, sur trois mois (d'octobre à décembre), entre le Pérou et le Chili.
Après une première expérience au Mexique, puis au Costa Rica, c’est le Pérou qui est choisi par le jeune couple pour être le point de départ de leur aventure.
L'objectif, traverser trois pays (Pérou - Bolivie - Chili) en trois mois
Nous avons toujours eu un goût assez prononcé pour les voyages, les découvertes, l'étranger, mais aussi les défis sportifs (Samuel).
Nos deux amateurs de vélo se sont évidemment préparés pour leur voyage, d’abord physiquement, ils se sont entraînés en France cet été en faisant 700 km en 7 jours, mais aussi matériellement en se renseignant sur les forums et en prenant contact avec d'autres aventuriers. « Nous avons échangé avec un couple de Français qui a fait huit mois à vélo en Amérique latine et qui viennent tout juste de rentrer à Toulouse. Ils nous ont encouragé parce qu'ils ont adoré leur expérience. Nous avions plein de questions à leur poser sur la logistique : comment ont-ils géré leur équipement, l’eau, l’altitude… » nous explique Lucille.
À partir de là, le parcours a été vite établi, ce sera une montée vers Cusco après le désert de la côte péruvienne, puis direction le lac Titicaca pour rejoindre la Bolivie, un passage par le désert de sel d’Uyuni et une descente par San Pedro de Atacama au Chili avant de se diriger plein sud vers Santiago. Le but étant de rentrer en France pour les fêtes de fin d'année, après avoir relier les trois capitales : Lima, La Paz et Santiago du Chili.
Notre objectif était d'allier le défi sportif à l'international sur plusieurs mois (Lucille).
Défi sportif, mais aussi engagement écologique et social
À la question du challenge physique que représente la traversée des Andes, Lucille répond assez directement, avec un peu d’humour : « Je pense que nous ne savons pas trop à quoi nous nous attendons ! Il y a évidemment une part d’inconnu ». Et à Samuel de rajouter : « La Cordillère des Andes, ça va être costaud, nous allons passer de 300 à 4 000 mètres d’altitude dans notre montée vers Cusco, mais nous ne sommes pas non plus inconscients, nous sommes très réalistes ! Il va y avoir des dénivelés très importants et si dans la journée, nous ne faisons que 15 km, ce n'est pas très grave… Il y aura des matins, où il va faire froid et nous aurons des courbatures, mais il faudra quand même y aller ».
C'est pour ça aussi que nous avons voulu ce projet-là, parce que nous aimons ce côté challenge sportif (Samuel).
Mais ce n’est pas tout, car au-delà de vouloir utiliser un mode de voyage qui est responsable, « À vélo, c'est prendre le temps de parcourir le pays et d'avoir un impact écologique faible » précise Samuel, l’autre objectif est de rencontrer des acteurs locaux et des associations qui défendent différents sujets comme l'accès à l'éducation, l'écologie, le développement durable…
Mieux comprendre ce pays, c’est participer à des actions locales, échanger et essayer d’aider à notre manière, sur une demi-journée par exemple (Samuel).
« Nous pensons faire ça un peu au fil de l'eau, c'est un peu ça aussi le slow travel, c'est de pas se mettre trop de contraintes et rester assez flexible sur l'itinéraire, sur combien de jours nous pouvons passer à tel endroit en fonction des rencontres », souligne Lucille.
La sortie de Lima, on s'en souviendra !
« Le chemin emprunté, entre la circulation, les courses poursuite avec les chiens, les déchets... nous fait passer par un bidonville, Villa el Salvador, qui borde les montagnes, c'est impressionnant et ça nous remet à notre place ! La pollution fait des ravages ici, l'eau est souillée, les routes sont inondées de déchets et l'air que nous respirons n'est pas des plus sains... les priorités ne sont sûrement pas les mêmes que chez nous. Ensuite, nous avons traversé pendant quelques heures le désert qui longe la côte et qui parfois recouvre les routes (et là c'est vrai un jeu de piste) ».
Le contraste Océan Pacifique – Désert est magnifique !
« Après 300 kilomètres franchis le long de la côte pacifique le long de la Panamericana Sur, nous rejoignons Paracas et sa réserve nationale où nous découvrons des plages et des paysages désertiques de toute beauté ».
Suivez Lucille et Samuel dans leur aventure grâce à leur page Polarsteps.