A l’époque de la prohibition, un bar clandestin dans lequel on trouvait de l’alcool portait le nom de speakeasy. Aujourd’hui, nul besoin de se cacher mais certains bars, et notamment les bars à cocktails, aiment perpétuer les codes de ces institutions. Découvrez ces lieux où seuls les initiés peuvent entrer.
Qu’est ce qu’un speakeasy ?
L’origine du nom a deux explications, toutes deux plausibles. La première selon laquelle la consommation d’alcool faciliterait la discussion, la seconde car les patrons demandaient à leurs clients de parler doucement pour ne pas attirer l’attention.
Dans ces établissements on retrouve toujours les mêmes codes, une ambiance feutrée, un décor vintage, des cocktails raffinés et des serveurs habillés comme au temps de la prohibition.
Pour les trouver, il faut savoir repérer l’enseigne cachée, donner un mot de passe ou contacter le serveur qui viendra vous ouvrir. Nous ne donnerons volontairement pas les adresses de ces établissements, à vous de les dénicher pour vivre l'expérience jusqu’au bout.
A/A
A/A pour “Alchemist Anonymous” ou les alchimistes anonymes. Leur slogan “A sanctuary for those who know, anonymous to those who don’t” résume bien l’état d’esprit : un sanctuaire pour ceux qui savent, anonyme pour ceux qui ne savent pas. Le ton est donné.
En plein cœur de Gunawarman, caché derrière d’épais rideaux, le A/A sert des cocktails finement travaillés aux bases aromatiques de plantes et de fleurs. Chaque boisson prend le nom de son ingrédient phare comme “Pandan”, “Sauge” ou “Chrysanthème”.
A l’étage, cachés sous l’enseigne A/O, des espaces peuvent être loués pour des événements professionnels ou privés. Les salles Kyoto, Stockholm et Brooklyn, d’une capacité de 10 à 15 personnes possèdent chacune leur propre ambiance. Parmi les services additionnels proposés : karaoké, playstation, mais aussi platines vinyles et barman privatif.
Bura Bura
Bien caché dans l’enceinte du complexe sportif Triboon, cette minuscule échoppe aux allures japonaises saura vous surprendre. S'inspirant de Shinjuku, un quartier de Tokyo connu pour ses petites ruelles et ses bars étroits, l’intérieur du Bura Bura ne possède qu’un bar en bois et quatre tabourets.
Le concept : on réserve pour deux heures et le barman vous propose un omakase, une expression japonaise qui signifie « je m'en remets à vous », et souvent utilisée pour les menus dégustation. L’ordre des cocktails et l'enchaînement des saveurs a toute son importance et vous pourrez ainsi apprécier vos boissons dans des conditions optimales. Les accords sont précis et très élaborés comme par exemple pour ce mélange de whisky, pandan et camomille.
Après cette dégustation, et pour laisser la place aux prochains clients, vous avez la possibilité de continuer la soirée à l’espace extérieur attenant qui accueille des groupes, DJ et des soirées à thème dans une ambiance plus proche du sport bar.
Koda
Niché à l’étage d’un immeuble de bureau, vous ne trouverez aucune indication à l'extérieur. Vous ne pourrez rentrer que si l’on vient vous faire ouvrir les portiques de sécurité du rez-de-chaussée. Vous devez donc réserver à l’avance pour recevoir l’ensemble des informations. Une fois à l’étage, au fond d’un long couloir, une des portes de sorties de secours s'avère être l’entrée du bar : vous entrez dans l’univers de Koda.
Derrière le bar, Yutaka Nakashima, un mixologue d’origine japonaise très réputé. Ici pas de carte ni de cocktails standards, le barman vous fait remplir un questionnaire afin de connaître vos goûts et vous préparer un cocktail totalement sur-mesure. Tout est personnalisable, la base d’alcool, la taille de la boisson, le goût dominant etc... Laissez-vous surprendre par l’interprétation de l’expert et ses cocktails à l’équilibre parfait.
No11 Jakarta
No11 Jakarta Jakarta est situé au rez-de-chaussée de la tour Sopo Del dans l'enceinte de Mega Kuningan. Le lieu se définit comme un refuge, loin de l'agitation, pour les businessmen du coin. En arrivant, rien ne laisse présager qu’il s’agit d’un bar, on ne voit qu’un vieux téléphone fixe rouge accroché au mur et une affiche. Un mot de passe qui change tous les mois vous sera communiqué en amont et vous permettra de pousser la porte secrète…
A l’intérieur, on se croirait dans un wagon d’autrefois, plus précisément le wagon “numéro 11”, où les voyageurs auraient décidé de faire une pause pour se restaurer et boire un verre. La cuisine est japonaise et l’endroit propose également une belle sélection de sakés et de cocktails.
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