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À quand l’interdiction des sacs en plastique à Jakarta ?

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Écrit par Lepetitjournal Jakarta
Publié le 29 janvier 2019, mis à jour le 1 février 2019

Les chiffres sont connus, l’Indonésie produit chaque année 3,22 millions de tonnes de déchets plastiques. Ce qui classe le pays au rang du deuxième plus gros pollueur de la planète derrière la Chine. Lors de la dernière conférence des Nations-Unies sur les Océans à New York en 2017, le ministre des Affaires Maritimes s’est engagé à ce que l’Indonésie réduise ses déchets plastiques de 70% à l’horizon 2025. 

Plusieurs villes ont déjà interdit l’utilisation de sacs en plastique à usage unique.

A plusieurs reprises, des initiatives prises soit par les distributeurs soit par les communautés locales visant l’interdiction de l’usage des sacs en plastique ont été mises en place. La dernière date de 2016, les sacs étaient facturés entre 200 et 400 Rp au client. Cette mesure n’a duré que quelques mois dans la majorité des villes du pays… pour quelles raisons ? Manque de compréhension de la population, manque de volonté des institutions ?...

Les villes de Banjarmasin et Balikpapan à Kalimantan ainsi que Bogor située à l’Est de Jakarta et plus récemment la ville de Bandung ainsi que l’île de Bali ont pris la décision d’interdire l’utilisation de sacs plastiques dans les commerces de type supermarchés et superettes. Le gouverneur de Bali espère qu’avec cette interdiction, la pollution des océans diminuera de manière radicale. 

Les villes de Balikpapan et Banjarmasin appliquent cette mesure depuis 2016.  À Balikpapan, la réduction de consommation de sacs plastiques est de 52 millions de pièces sur une année ce qui représente 2,3 % de la masse des déchets de la ville. À Banjarmasin, le gouverneur envisage d’élargir cette interdiction aux marchés locaux. Un travail d’information est fait auprès de la population locale.

À quand pour Jakarta ?

La capitale produit chaque année 2,5 millions de tonnes de déchets dont 357.000 tonnes de plastique.

Tout comme les autres villes, Jakarta est confrontée aux déchets plastiques mais aussi à d’autres polluants comme les déchets toxiques, les déchets industriels et à leur gestion. Il y a encore très peu de centres de recyclage, et peu de produits dérivés sur le marché. Des idées apparaissent, comme l’incorporation de plastique dans le bitume qui recouvre les routes, apportant ainsi de l’élasticité. 

Un sondage réalisé en début d’année auprès des habitants de la capitale par l’agence de l’environnement de Jakarta a permis de constater que 80% de la population est prête à utiliser des sacs réutilisables.

De nombreuses initiatives venant soit d’ONG, soit du privé sont mises en place afin d’informer et d’initier des stratégies pour réduire l’impact des déchets de la ville. Chaque année, une journée de nettoyage de la capitale est organisée afin de sensibiliser la population. Depuis décembre, certaines chaines de supermarchés facturent les sacs en sortie de caisse.

La ville de Jakarta travaille sur l’interdiction des sacs plastiques avec un délai d’application de six mois. Le gouverneur estime que le projet de décret doit encore faire l’objet d’une nouvelle correction. Celui-ci doit inclure une règle sur la substitution des sacs en plastique dans la société. Un travail d’information est mené auprès de la population, des écoles, des réseaux sociaux. « Changer les habitudes ne se fait pas en une nuit, il faut expliquer » précise un responsable de l’agence pour l’environnement.

 

Montrons l’exemple :

Penser à prendre des sacs réutilisables pour faire son shopping est devenu une habitude en Europe, qui a pris certes du temps à s’installer. Maintenant que l’habitude est prise, continuons de la pratiquer en Indonésie. On voit encore beaucoup trop de «orang bule» utiliser des sacs plastiques en caisse. Rien n’interdit de refuser un sac dans un magasin. C’est à chacun d’apporter sa contribution à l’amélioration de notre environnement.