Le casoar est l’un des plus gros oiseaux du monde. On trouve le casoar à casque en Indonésie, sur les iles de Aru et Seram, en Papouasie. Le casoar est également présent en Nouvelle-Guinée et en Australie du Nord où il a certainement été introduit. Il vit dans les forêts tropicales à des altitudes maximales de 1100m.
On distingue trois espèces de casoar : le casoar à casque (qui possède une double caroncule), le casoar de Bennett (le plus petit des trois) et le casoar unicaronculé (qui possède une caroncule simple), similaire au casoar à casque, mais vivant dans des régions différentes.
Un animal considéré comme l'un des plus dangereux au monde
Intéressons-nous au casoar à casque, car c’est celui que l’on trouve sur l’archipel. En indonésien, on l’appelle Kasuari Gelambir-Ganda. L’origine de son nom semblerait provenir de deux mots papou: « Kasu » (cornu) et « Weri » (tête), qui fait référence à son casque perché sur sa tête.
Entre autruche et dindon, le casoar à casque fait partie de la famille des Casuariidae.
Mais attention, bien qu’il se nourrisse de fruit et de petits animaux, il est considéré comme l’oiseau le plus dangereux au monde !
Ses caractéristiques
Il mesure entre 1,20 et 1,80 mètre pour un poids moyen de 40 kg.
Incapable de voler, il peut toutefois courir et atteindre des pointes de 50 km/h. Il est en plus capable de faire des bonds de 2m de haut.
Son pelage est noir, les plumes sont dures et raides, la peau du cou est bleue avec deux caroncules rouges qui pendent.
La femelle est plus grande que le mâle, avec des plumes plus longues, un bec plus gros et une couleur de cou plus claire.
Le casoar peut vivre jusqu’à 40 ans.
Les casoars à casque vivent généralement seuls, mais ils s'accouplent pendant la saison de reproduction. La femelle pond entre 3 et 8 œufs. Les œufs de casoar ont la particularité d’être verts. Ils sont couvés par le casoar mâle pendant une cinquantaine de jours. Les petits resteront dans le nid durant environ 9 mois sous l’étroite surveillance du mâle
Mais pourquoi est-il réputé comme dangereux ?
Tout d’abord sa crête ou casque. Elle est composée de kératine, que l’on retrouve dans la texture des ongles. Elle sert à protéger l'oiseau contre les blessures causées par les branches lors de ses déplacements dans la forêt. Certains disent qu’elle serait un moyen de communication, elle agirait comme amplificateur, le casoar émettant un faible son sonore.
- Le casoar peut utiliser sa crête comme arme, l’animal peut asséner un formidable coup de tête qui peut s’avérer extrêmement douloureux.
- Mais son arme la plus dangereuse est certainement ses pattes ! Le casoar possède deux longues griffes d’une dizaine de centimètres très acérées. S’il se sent en danger, l’animal peut les utiliser comme un poignard. Le casoar est très territorial et n’hésite pas à attaquer s’il est dérangé. En 2019, un fermier américain en a fait les frais. Il a été attaqué par un casoar à casque qu’il détenait dans sa ferme et a succombé à ses blessures.
Un animal en danger
Même si le casoar à casque est classé comme animal à faible risque sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), la destruction accélérée des forêts tropicales, la séparation des territoires par des routes, les accidents avec des voitures, les attaques de chiens mettent en danger le casoar.
Très recherché pour ses plumes et sa viande, il est aussi victime du commerce illégal. Mais le gouvernement veille. En 2017, huit casoars à casque ont été saisis à l’aéroport de Surabaya. Ils ont été envoyés au centre de réhabilitation de Papouasie KSDA. En 2019, les huit casoars ont été relâchés dans leur habitat naturel dans la province de Mimika en Papouasie. Un espoir pour cet oiseau !
Symbole fort autour du casoar à l’école militaire de Saint-Cyr
Pour la petite histoire, lors de la venue en France en 1855 de la reine Victoria, l’empereur Napoléon III fait porter les couleurs de la reine d'Angleterre aux élèves de la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr qui défilent devant elle.
Le surnom de Casoar lui est alors donné par les Parisiens, car cette visite britannique coïncide avec l’arrivée d'un de ces oiseaux à casque au muséum d'histoire naturelle de Paris qui se vit offrir quatre exemplaires en 1851 et 1852.
Un plumet blanc et rouge orne aujourd’hui le shako des élèves de l'Ecole Militaire de Saint-Cyr. Le « Casoar » devient le symbole associé aux élèves officiers de cette école.
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