Depuis quelques jours, une incroyable nouvelle agite les réseaux sociaux turcs. Laquelle ? La Tour de Léandre aurait disparu ! C’est que, tous les utilisateurs des transports maritimes du Bosphore, se sont émus en remarquant qu’à travers les bâches posées pour protéger le chantier du minuscule îlot sur lequel se dresse la tour, on ne distinguait plus l’ombre de sa silhouette. Et ont ensuite déferlé les publications se lamentant sur sa disparition…
Le ministère turc de la Culture et du Tourisme, ainsi que les architectes responsables du projet, ont donc publié une mise au point : le haut de la tour, endommagé par un incendie en 1944, avait été, à l’époque, réparé avec du béton mais l’humidité de la mer et l’exposition aux vents ont fait rouiller les fers, si bien que la tour est devenue vulnérable aux tremblements de terre. La restauration actuelle consiste à rendre la construction antisismique et à lui redonner son apparence d’antan.
Les historiens rappellent aussi que la tour a connu, au cours de l’histoire, de multiples restaurations, dont plusieurs importantes, après la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant, puis, suite aux séismes des 1509 et 1692.
Le dernier étage, qui était en bois, a été reconstruit en dur et recouvert de plomb en 1721, après avoir été détruit par les flammes ; la plus importante restauration a été celle effectuée par Mahmud II en 1832, qui lui a donné, à peu près, son apparence actuelle.
Les Stambouliotes attendent donc avec impatience la fin des travaux, pour découvrir la nouvelle apparence de ce monument, qui, avec Sainte-Sophie, est emblématique de la cité millénaire. Le ministre de la Culture et du Tourisme a annoncé que la tour devrait rouvrir au public en mars 2023.