Visiter la superbe Sainte Sophie (Aya Sophia) va devenir payant à partir du 15 janvier 2024. L’Etat de conservation de l’actuelle mosquée, située dans les zones historiques d'Istanbul inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, est en effet au cœur des préoccupations.
Sainte-Sophie (Aya Sophia), est à l’origine une basilique byzantine construite sous le règne de l’Empereur Justinien entre 532 et 537. Reconstruite plusieurs fois, elle fut par la suite convertie en mosquée lorsque les Ottomans conquirent Constantinople en 1453. En 1934, Mustafa Kemal Atatürk décida d’en faire un musée et de l’ouvrir aux visiteurs. 86 ans plus tard, en 2020, le président Erdoğan annonça sa reconversion en Mosquée, rendant alors les entrées libres et gratuites dans cet édifice millénaire.
Suite à cette décision, la fréquentation quotidienne du lieu a énormément augmenté, engendrant ainsi des questions quant à la préservation de ce patrimoine universel et au financement des nécessaires travaux de suivi, préservation et restauration.
Une entrée payante pour les visiteurs à partir de janvier 2024
Ce chef d’œuvre de l’architecture byzantine est au cœur des préoccupations de l’UNESCO qui alerte sur la nécessité d’imposer des quotas d’entrées. Aussi, sur ses recommandations, le ministre de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, a annoncé qu’un plan de gestion sera mis en œuvre à partir du 15 janvier 2024, engendrant des frais pour les visiteurs. Les citoyens turcs qui viennent accomplir leur culte ne seront pas concernés. Le montant du droit d'entrée n'a pas encore été annoncé.
Des enjeux de préservation
L’UNESCO alerte depuis plusieurs années sur la nécessité d’un rapport à jour sur l'état de conservation de l'édifice. Depuis sa reconversion en mosquée, l’augmentation du nombre de visiteurs et le manque de mesures de protection inquiètent. En effet, Sainte Sophie n’échappe pas aux dégradations des visiteurs et fidèles. Aussi, tout l’enjeu réside dans l’élaboration d’un plan de gestion durable à long terme du site, qui jusqu’à présent, a réussi à résister aux séismes, aux guerres et aux polémiques…
Parallèlement des travaux de restauration seront engagés face aux inquiétudes du "big one", séisme qui menace la ville d’Istanbul, la mégapole turque se situant près du seul segment de la faille nord-anatolienne qui ne s’est pas rompu depuis 1766.
Pour recevoir gratuitement notre newsletter du lundi au vendredi, inscrivez-vous en cliquant ICI