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Président Erdoğan : "Nos portes sont ouvertes et elles le resteront"

Recep Tayyip Erdoğan président turcRecep Tayyip Erdoğan président turc
Écrit par Albane Akyüz
Publié le 9 mai 2022, mis à jour le 10 janvier 2024

Ce lundi 9 mai, à l’occasion du 32ème anniversaire de l’organisation patronale MÜSIAD (Association des industriels et des hommes d'affaires indépendants), le président turc a déclaré que les Syriens pouvaient "retourner dans leur pays quand ils le souhaitaient", que "la Turquie ne les expulserait jamais".

Le Président turc a souhaité réagir à un débat autour des réfugiés syriens, attisé ces derniers jours par des politiciens (parti Zafer notamment) qui demandent leur renvoi en Syrie, alors que la Turquie traverse une crise économique majeure.

Lors de ce rendez-vous avec les hommes d’affaires turcs, le président Erdogan a également indiqué qu'environ 60.000 maisons avaient été construites dans le nord-ouest syrien (considéré comme sûr), et que l'objectif était d’atteindre les 100.000.

Des retours "volontaires"

Le 3 mai dernier, le président Erdogan avait indiqué que son pays se préparait au retour "volontaire" d’1 million de réfugiés dans le nord-ouest de la Syrie, alors qu’il inaugurait (via vidéoconférence) un nouveau projet de logements (maisonnettes en parpaing) à Idlib.

"Nous sommes en train de préparer un nouveau projet qui assurera le retour volontaire d’un million de nos invités syriens", avait alors déclaré le président turc. Il avait également noté : "Environ 500 000 Syriens sont rentrés dans les zones sécurisées libérées par la Turquie grâce aux opérations effectuées depuis 2016".

La Turquie accueille officiellement plus de 3,6 millions de réfugiés syriens, et de nombreux partis d’opposition appellent régulièrement à leur renvoi en Syrie (CHP, parti İYİ notamment), si bien que le sujet s’invitera très probablement dans la campagne pour les élections générales qui devraient se tenir en 2023.

À l’occasion du Ramazan Bayramı (Aïd-el-Fitr) début mai, le ministère de l’Intérieur avait interdit aux réfugiés syriens de partir en Syrie pour rendre visite à leurs proches (visites désormais limitées aux funérailles, ou aux retours définitifs), une première depuis le début de la guerre en 2011.

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