Dans un contexte de forte inflation et de crise économique, et alors même que le salaire minimum turc a été augmenté de 34% au 1er juillet, de fortes augmentations d’impôts ont été annoncées dans la nuit de jeudi à vendredi.


Le vendredi 7 juillet, le réveil a été difficile pour les Turcs. En effet, l’annonce de la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18% à 20%, ainsi que celle appliquée à certains produits, de 8% à 10%, passe très mal. Vendredi toute la journée, les trois premières "tendances" sur le réseau social Twitter étaient relatives à ces hausses.
Les nouveaux taux, devant entrer en vigueur le lundi 10 juillet, devraient générer un revenu supplémentaire de 30 milliards de liras de recettes publiques pour 2023, selon les économistes.
Mais les augmentations d’impôts de ce vendredi ne se limitent pas à la seule TVA ! Les frais qui s’appliquent à l'enregistrement d’un téléphone acheté à l'étranger passent de 6.019 TL à 20.000 TL, et ce, à partir du 8 juillet*. Les frais de visa, de notaire, de passeport etc. augmentent eux de 50%.
Ces hausses interviennent 24 heures après que le gouvernement a doublé la taxe sur les véhicules à moteur (MTV), et augmenté l'impôt général sur les sociétés de 20% à 25%.
Plus tôt cette semaine, les salaires des fonctionnaires ont été revalorisés de 17,55% + 8.077 TL (le salaire le plus bas est désormais de 22.017 TL). Par ailleurs, ce vendredi 7 juillet dans la soirée, une revalorisation de 25% a été annoncée pour les retraites.
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(*) Vendredi dans la journée, de nombreux Turcs ont tenté de se rendre en Géorgie afin d'y acheter des téléphones. Néanmoins, il semblerait que la connexion au site e-Devlet (plateforme d'enregistrement du téléphone acheté à l'étranger) ait été quasi-impossible ce 7 juillet
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